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Guinée équatoriale : un homme abattu lors d’un contrôle par un militaire

Le gouvernement équato-guinéen a qualifié la mort d’un homme abattu samedi en pleine rue par un militaire de “cas isolé”, alors que la présence policière et militaire s’est accrue dans le pays depuis un mois.

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“Le ministère exprime ses condoléances à la famille de la victime. C’est un cas isolé”, a écrit le ministère de la Défense dans un communiqué. “L’objectif de la présence des militaires dans les rues est de traquer les délinquants afin de protéger et défendre la population”.

L’homme a été abattu samedi sans raison apparente dans les rues de Malabo au moment où il était au volant de sa voiture. Le militaire a plaidé “la malchance” à la télévision nationale.

Depuis une grève sans précédent des taxis en mai, le gouvernement a renforcé la présence militaire et policière dans les rues des capitales politique et économique du pays, Malabo et Bata.

Dès les premiers jours de la grève, le ministre de l’Intérieur avait interdit la circulation des taxis et avait refusé toute discussion ou dialogue avec leurs chauffeurs, les qualifiant de “délinquants et criminels”.

Depuis mai, des militaires et des policiers fouillent régulièrement les voitures et leurs occupants à Malabo et Bata, a rapporté un journaliste de l’AFP.

“La forte présence de militaires (sur la voie publique) a pour but d’assurer que l’ordre règne et de pouvoir réagir à temps en cas de désordre”, a déclaré mardi à l’AFP un officier de l’armée présent sur la voie publique.

La grève des taxis est l’une des premières de cette ampleur en Guinée équatoriale où le président Teodoro Obiang, réélu en avril 2016 avec plus de 90% des voix, se maintient au pouvoir depuis août 1979, un record en Afrique.

Lundi, le procès de Teodorin Obiang, vice-président et fils du président, s’est ouvert en France. Il est poursuivi pour blanchiment d’abus de biens sociaux, de détournement de fonds publics, d’abus de confiance et de corruption.

AFP

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