Au moins quinze personnes ont été tuées, samedi 8 mai, dans un éboulement de terrain sur une mine d’or, près de Siguiri, dernier en date des drames de l’orpaillage dans le nord-est de la Guinée. Les victimes ont été surprises alors que tout semblait être calme dans cette région où des milliers d’orpailleurs clandestins, confrontés à d’importants problèmes de survie, accourent de tous les pays limitrophes.
Avec notre correspondant à Conakry, Moktar Bah
C’est une roche en surplomb qui a provoqué l’éboulement dans la localité de Tatakourou, non loin de Doko, près de la frontière malienne. La roche s’est détachée pour des raisons encore indéterminées.
Dizaines de morts
Ce drame survient après une série d’autres accidents similaires qui ont fait, ces dernières années, des dizaines de morts souvent ensevelis dans de profondes galeries.
Selon plusieurs sources, cette fois les victimes ont été surprises alors qu’elles étaient assises à l’ombre de cette galerie, à peut-être à deux ou trois mètres de profondeur.
Quinze corps ont été extraits par des secouristes avant d’être inhumés en début de soirée. Deux femmes figurent parmi les victimes. Il n’est pas exclu que d’autres orpailleurs soient prisonniers des galeries dont les accès ont été obstrués par l’accident.
« Attristé »
Le président guinéen, Alpha Condé, s’est dit « attristé », selon son porte-parole. Il a demandé au gouvernement de mener toutes les investigations nécessaires pour déterminer les causes exactes du drame et situer d’éventuelles responsabilités.
RFI