La faitière des organisations féminines connait une guerre de tranchée née de la volonté d’une femme à tout amasser. Il s’agit de Traoré Oumou Touré, actuel ministre de la promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille. Celle-ci confiante en son aura refuse d’exécuter une décision de justice. Du coup, des citoyens s’interrogent sur la volonté de cette dame de fer à faire de la Coordination des Associations et ONG Féminines du Mali (CAFO) une propriété privée.
Empêchement à la présidente élue, Dembélé OueleymatouSow, à exercer sa fonction, dresser les femmes du Mali les unes contre les autres, refus de reconnaitre une décision de justice, achat de conscience… ce sont là des pratiques d’une nouvelle ère qui se passent à la CAFO. L’auteur de ces pratiques s’appelle Mme Traoré Oumou Touré, ministre de la promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille. Elle dirigeait un bureau illégal depuis 2013, nommé au gouvernement dans ces conditions, Oumou continuait à tirer les ficelles au niveau de la CAFO en ne passant pas le témoin. C’est dans ces conditions qu’intervient l’Assemblée Générale extraordinaire de novembre 2017 qui a abouti à la mise en place d’un nouveau bureau avec à sa tête Mme Dembélé OuleymatouSow, ancienne Secrétaire Générale de la CAFO. La venue de cette dame n’est pas du gout de la sortante qui multiplie les invectives pour annuler son élection. La justice l’a déboutée dans sa démarche à invalider l’AG extraordinaire et le bureau issu de celle-ci (AG).
Où va-t-on quand une personne s’oppose à une décision de justice ? Sommes-nous dans un Etat de non droit ? Ce sont là des questions que nous sommes en droit de nous poser au vu de la puissance de la ministre. Non seulement elle joue avec l’avenir de toutes les femmes du Mali, mais aussi encourage d’autres à en faire autant. Laquelle attitude qui amène le désordre au pays. Qu’attendent les plus hautes autorités pour rétablir l’ordre troublé au sein de la CAFO. Le Président de la République, Ibrahim Boubacar Kéita, qui répète à maintes reprises que nul n’est au-dessus garde un silence coupable sur cette crise qui couve à la CAFO. La nomination au gouvernement donne droit à certains à outrepasser les règles préétablies en matière de gouvernance. Le 08 Mars dernier aura conforté la force de la ministre qui est parvenue à écarter la faitière des festivités marquant la femme. Les maliennes ont été écartées des activités au profit d’une Burkinabé qui a prononcé le discours du 08 mars en lieu et place des maliennes.
Le tireur de ficelle de cette action humiliante est sans nul doute le chef du département de la promotion de la femme. Une attitude que d’aucuns qualifient de tactique de la terre brulée qui consiste à pousser le camp des vainqueurs à la violence afin d’envenimer le problème.
En tout cas, il est temps pour le ministre Traoré Oumou Touré qui, après avoir passé 20 ans à la tête de la CAFO, doit mettre un peu d’eau dans son vin en laissant le nouveau bureau élu dans la légitimité de travailler pour l’intérêt des femmes.
Alex
Source: Le Démocrate