La France a rejeté les accusations ‘’ d’abandon en plein vol’’ du Mali et d’annonce unilatérale ‘’ du retrait des troupes françaises’’ tenues par le Premier ministre malien sur la tribune de l’ONU. Dans un commentaire de l’Agence France-Presse, la porte-parole du ministère français des Affaires étrangères a évoqué « la transformation du dispositif français au Sahel (qui) ne constitue ni un départ du Mali ni une décision unilatérale, et il est faux d’affirmer le contraire ». Et de continuer sans sa lancée : « L’adaptation de ce dispositif a fait l’objet de ‘’consultation’’ avec les autorités sahéliennes et maliennes depuis de sommet de Pau en janvier 2020. »
Pour le ministre des Affaires étrangères français, Choguel joue à un jeu de démagogie alors que le peuple malien ne le voit pas ainsi. Pourquoi Le Drian qualifie-t-il de menteur le chef du gouvernement malien? « En 2019, à l’aube du dialogue national inclusif, Choguel a publiquement critiqué la France qui, selon lui, est là pour s’éterniser au Mali, puisque dans les environs de Kidal, l’armée française a construit sa base et acheté des dizaines d’hectares de terrains, enfin de s’implanter durablement au Mali. »
Par ailleurs, beaucoup des faits antécédents avérés ou pas, sont lancés aujourd’hui contre le Premier ministre malien et c’est à cela que le ministre des Affaires étrangères de la France veut s’accrocher alors même que la France avait bien au préalable menacé le pays de retire ses troupes si la CEDEAO ne le sanctionnait pas après le second coup d’État. Bizarrement, la diplomatie française sort pour dire que c’était au sommet de Pau qu’ils avaient discuté de cette possibilité de dispositif français. La France ne peut qu’accuser elle-même. N’est-ce pas elle qui a bloqué l’armée malienne, l’empêchant de pénétrer à Kidal ?
Si elle parvient tout de suite à en finir avec cette guerre du Nord, les Maliens, comme l’a dit le PM à la tribune de l’ONU, ne sont pas ingrats. Les jeux de mots ne sont donc pas les priorités de l’heure, c’est le terrorisme tout simplement qu’il faut endiguer.
Lansine Coulibaly
Source: LE COMBAT