La salle ovale du Centre international de conférences de Bamako a abrité, samedi 2 novembre 2013, les travaux de la 6ème réunion du Groupe de soutien et de suivi sur la situation au Mali. C’était sous la co-présidence de la présidente de la Commission de l’Union africaine, Dr Nkosazana Dlamini Zuma ; du président de la Commission de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), Kadré Désiré Ouédraogo ; et du Secrétaire général adjoint des Nations Unies chargé des opérations de maintien de la paix, Hervé Ladsous.
La cérémonie d’ouverture des travaux a été présidée par le ministre de la Justice, Mohamed Ali Bathily, représentant ainsi le Premier ministre. Ont pris également part à cette cérémonie, des membres du gouvernement conduits par le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Sidi Ould Zahabi ; le ministre de la Réconciliation, de la Reconstruction et du Développement du Nord ; Cheik Oumar Diarrah ; Soumeylou Boubèye Maïga, ministre de la Défense et des Anciens combattants ; le général Moussa Sinko Coulibaly, ministre de l’Administration territoriale et le Colonel Sada Samaké, ministre de la Sécurité.
Cette réunion a été l’occasion pour les participants d’examiner les développements intervenus au Mali depuis la dernière réunion du GSS, tenue à Bamako, le 1er juillet et de procéder à un échange de vues avec les autorités maliennes sur les voies et moyens pour consolider les progrès accomplis, en vue de relever les défis de l’heure. La réunion a également discuté de la sécurité globale, de la situation humanitaire et des développements de la situation dans la région du Sahel, à la lumière des dernières initiatives prises par les parties prenantes. Les participants se sont félicités des progrès importants accomplis au cours des derniers dans la stabilisation de la situation au Mali. Ils ont salué le déroulement pacifique et l’organisation réussie de l’élection présidentielle. Ils ont félicité le nouveau président de la République pour sa victoire et Soumaïla Cissé pour avoir gracieusement accepté les résultats de l’élection.
Les participants ont félicité l’ancien président par intérim, le Pr Dioncounda Traoré pour avoir dirigé avec succès la transition. Ils se sont engagés à travailler avec le nouveau gouvernement et à continuer à soutenir le Mali afin de consolider les acquis obtenus. Ils ont noté l’intention des autorités maliennes d’organiser des élections législatives le 24 novembre, avec un second tour le 15 décembre 2013.
Les participants ont réitéré l’importance que revêt la mise en œuvre intégrale de l’Accord de Ouagadougou du 18 juin 2013 pour assurer le rétablissement effectif de l’autorité de l’Etat dans le Nord du pays, y compris le lancement les pourparlers de paix inclusifs.
De façon plus spécifique, les participants ont exprimé leur profonde préoccupation face la situation qui prévaut à Kidal, où l’autorité de l’Etat n’est pas encore pleinement restaurée. Ils ont exigé des groupes armés, notamment le MNLA, qu’ils évacuent inconditionnellement et immédiatement le Gouvernorat et la l’ORTM à Kidal et qu’ils fassent preuve de constance et de sérieux dans leur engagement en faveur de l’accord.
Ils se sont félicité de la tenue des Etats généraux de la décentralisation et attendent avec intérêt la mise en œuvre effective des conclusions et recommandations de cette rencontre. Les participants ont condamné les récentes attaques terroristes à Tombouctou, Gao et Tessalit. Ils ont exprimé leur soutien aux opérations militaires en cours, afin de faire face à la menace que les groupes terroristes et criminels qui continuent de s’opposer aux institutions de l’Etat et à la sécurité humaine.
Les participants se sont félicités du déploiement de la MINUSMA, tel qu’autorisé par la résolution 2100. Il ont exprimé leurs préoccupations face à la situation humanitaire qui prévaut au Mali, avec près d’un demi million de personnes déplacées et au moins, 1,4 million d’autres ayant besoin d’une aide alimentaire immédiate…
Les participants ont félicité l’UA pour son action en vue du renforcement de la coopération sécuritaire et de la l’opération «architecture africaine de paix et de sécurité dans les régions sahélo saharienne», à travers le processus de Nouakchott, lancé en 2013.
Dramane COULIBALY
Source: Le Pouce