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Les deux journalistes français n’ont pas été criblés de balles, mais égorgés

Version officielle française : deux journalistes de RFI ont été enlevés ce samedi à Kidal au Mali par un commando. Peu de temps après, ils ont été retrouvés morts, « criblés de balles », à 10km de là.

Ghislaine Dupont et Claude Verlon envoyés spéciaux radio france international RFI Mali crime

La réalité :

– Les deux journalistes n’ont pas été criblés de balles, mais égorgés.

L’information a été confirmée par le préfet de Kidal il y a quelques minutes et censurée par le Quai d’Orsay : « Des militaires de l’opération Serval ont retrouvé la journaliste Ghislaine Dupont et son cameraman Claude Verlon à 12 km à l’est de Kidal, égorgés, et non pas criblés de balles, par leurs ravisseurs, qui a ajouté que « les ravisseurs sont en ce moment encore poursuivis en hélicoptères par les forces françaises Serval. »

– Les forces françaises Serval avaient refusé d’escorter les deux journalistes de RFI, et leur avaient déconseillé de se rendre à Kidal, selon iTélé, dont l’envoyé spécial, Marc de Chalvron, précise que la force Serval refuse systématiquement d’escorter les journalistes. Selon une source gouvernementale française, “il y a quelques jours, les deux journalistes avaient demandé à être transportés à Kidal par la force Serval, ce qu’elle avait refusé, comme elle le fait depuis un an, en raison de l’insécurité dans cette zone”. Mais “ils ont profité d’un transport de la Minusma (la Mission de l’ONU au Mali), qui continue à accepter des journalistes”.

– selon Ag Rissa, les ravisseurs des deux journalistes parlaient Tamasheq et portaient des turbans, et ce sont des touaregs.

– Ambéry Ag Rissa a déclaré avoir ouvert la porte de chez lui quand il a entendu du bruit dans la rue. Il a vu les journalistes être pris en otage et emmenés dans une Toyota beige. Il a été menacé par les ravisseurs qui lui ont donné l’ordre de rester à l’intérieur de chez lui. Où étaient ses gardes ? Pourquoi n’a-t-il pas immédiatement alerté les autorités ?

Le chauffeur du journaliste a été poussé au sol, a ajouté Rissa, qui a entendu Verlon et Dupont protester.

Selon plusieurs sources, les terroristes se sont enfuis dans la direction de Tin Essako, à 115 km à l’est.

La probabilité : 

Le MNLA lui-même est le premier suspect. Bien que sur leur site internet, les islamistes du MNLA condamnent le sauvage assassinat des deux journalistes et présentent leurs condoléances aux familles, plusieurs témoins accusent le MNLA lui-même, qui contrôle la ville et a refusé aux troupes françaises d’y être postées, d’être les auteurs. Une information – non confirmée – semble indiquer que 30 minutes après l’enlèvement, une page Facebook de sympathisants du MNLA annonçait la disparition des journalistes. Une autre page Facebook annoncerait détenir des photos des deux journalistes. Notre contact n’ayant qu’un téléphone ne peut nous faire parvenir le lien vers la page.

© Hervé Roubaix pour Dreuz.info

 

Cette version a également été confirmée par New York Times et par le préfet adjoint de Tinessako.

“D’après les informations que j’ai, leurs gorges ont été coupées. Nous ne savons pas avec certitude qui les a enlevés, mais les témoignages que l’on reçoit indiquent que c’était des islamistes», a rapporté Lassana Camara, le préfet adjoint de Tinessako, ajoutant qu’une enquête suivait son cours.

 

Source: Dreuz.info

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