Le bureau de coordination de l’Association des élèves et étudiants du Mali (Aeem) a organisé un point de presse, mardi dernier sur la colline de Badalabougou, pour exprimer son indignation face à la grève illimitée du comité Snesup de l’Institut Universitaire de Gestion (IUG) déclenchée depuis mi-octobre 2014.
Ont pris part à ce point de presse présidé par le secrétaire général du bureau de coordination de l’Aeem, Ibrahima Traoré, les sieurs Addoul Salam Togola, le secrétaire administratif, et Mamadou Lamine Traoré, le rapporteur général et non moins secrétaire général du comité Aeem de l’IUG. Face cette situation très délicate et inquiétante, le bureau de coordination a décidé de ne pas croiser les bras. Les responsables de l’Aeem estiment que cette grève a assez duré. Dans ses propos, le secrétaire général Ibrahima Traoré rappelle les conditions qui poussent son organisation à prendre une position aujourd’hui. «Après les multiples tentatives auprès des autorités pour dénouer la crise au sein de l’IUG, nous avons décidé de donner la position de l’Aeem. Car si rien n’est fait, si on ne réagit pas, l’IUG risque de connaître une année blanche. Ce qui n’est pas notre souhait, ce qu’on ne peut pas accepter. C’est pourquoi l’Aeem a décidé d’avoir une réaction pacifique».
«Ce qui nous touche, c’est l’impératif de temps auquel nous sommes confrontés. L’année tire vers sa fin et jusqu’à présent l’Etat et le comité syndical Snesup ne s’entendent pas sur un point précis. Ce qui joue en défaveur de nos camarades. On veut tout sauf une année blanche, car nos camarades ne sont pas responsables de la situation qui prévaut à l’IUG », a ajouté Abdoul Salam Togola.
Suite à la demande du Ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, les enseignants avaient suspendu la grève illimitée pendant un mois. Me MountagaTall avait promis de mettre tout en œuvre pour résoudre le problème. Malheureusement, aucune solution n’a été trouvée et c’est la raison pour laquelle les enseignants ont déclenché une grève illimitée le 10 février dernier. Ils réclament notamment le payement des arriérés d’encadrement de mémoires de près de 200 enseignants évalués à environ 620.000.000 Fcfa (619.000.000 Fcfa exactement) pour deux années académiques (2011-2012) et (2012-2013).
Seydou Karamoko KONÉ
source : Le Flambeau