L’unanimité sur les points de revendication fait que les commerçants partent en grève en rang dispersé. Et c’est le point qui concerne la démission du maire du district, Adama Sangaré, qui divise.
Initialement prévue pour le 6 mai prochain, les partisans du maire du district, Adama Sangaré, se sont désolidarisés des principaux initiateurs de cette grève des commerçants. Et pour boycotter l’initiative, ils ont anticipé une autre grève au nom des commerçants pour le 3 mai prochain. C’est pour quoi dans leur préavis de grève aucun groupement ou association de commerçant n’est nommément cité.
A la réunion d’information sur cette grève, ces pions, « qui mangent dans la main du maire du district», ont tout de suite manifesté leur opposition par rapport au point de doléance demandant la démission du maire du district. Raison évoquée pour justifier la désolidarisation aux autres n’est autre que « le maire est leur collaborateur » et qu’ils ne peuvent pas se trouver dans le lot de ceux qui demandent sa démission.
C’est ainsi que la seule différence entre les deux doléances (frondeurs et initiateurs) est le point concernant la démission du maire du district. « Les gens de Adama Sangaré ont juste enlevé à la doléance initiale de la grève la partie où les commerçants demandent la démission du maire du district », nous a informé un responsable du marché.
Selon les groupements et association des commerçants, c’est le maire du district, Adama Sangaré, qui est à la base de tous les problèmes que connaissent les marchés de Bamako. Et la demande de démission le concernant est tout à fait justifiée. « Sur les plans de modernisation des marchés engagés par le maire Adama Sangaré, aucun n’a marché, et toujours les commerçants sont chassés de leur place sans un plan de recasement pour eux».
Par cette désolidarisation aux intérêts communs des commerçants, les frondeurs ont juste manifesté leur insouciance à un problème général qui concerne tous les commerçants du Mali pour défendre une tierce personne en la personne du maire du district, Adama Sangaré.
Youssouf Coulibaly
Source: L’ indicateur du renouveau