Le Syndicat national de la santé, de l’action sociale et de la promotion de la famille (SNS-AS-PF) et la Fédération des syndicats de la santé et de l’action sociale du Mali (Fesysam) sont en grève illimitée depuis le 9 mars sur toute l’entendue du territoire malien. Le service minimum est assuré, mais, force est de reconnaître que le problème reste entier.
En période de grève, les consultations et les programmes opératoires sont annulés. Au Centre de santé de référence (CSRef) de la Commune III, le service minimum est respecté, nous confirme le médecin chef du CSRéf, Dr Ndiaye Awa Thiam.
Tout autour, règne un climat de désolation. Des patients font des va et vient. Cette mère venue faire le pansement du bras droit de son garçon d’environ 5 ans exprime son mécontentement : « une grève dans la santé n’est pas une bonne chose. Avec mon enfant, je me demande ce que nous allons faire », a-t-elle déploré.
La salle d’attente et d’orientation du Centre hospitalier universitaire Gabriel Touré était déserte lundi 13 mars. Souffrante des maux de ventre, M.K une fois de plus, n’a pas pu être reçue par son gynécologue. « Depuis jeudi, je fais des va et vient à l’hôpital », dit-elle, désespérée ne sachant pas pour combien de temps encore elle va prendre son mal en patience.
En cas de grève, le service minimum ne pose pas de problème. Il s’agit pour Pr Kassoum M. Sanogo, directeur général du CHU Gabriel Touré, de gérer des urgences, ensuite d’assurer le traitement des malades hospitalisés. « Au CHU Gabriel Touré il n’y a le service minimum au niveau de l’accueil des urgences. A chaque grève, c’est la totalité de l’équipe qui est présente. L’équipe des urgences est différente des autres équipes. Le service minimum se trouve dans les pavillons où se trouvent les malades. Il est assuré par une équipe de garde normale ».
En tant que structure de soins et de prise en charge, le DG du CHU Gabriel Touré, a souhaité qu’il y ait un accord entre le gouvernement et les deux syndicats le plus tôt possible pour le plus grand bénéfice des malades. Pour lui, il n’y a pas des problèmes quant à la prise en charge des malades par le service minimum, « pendant ces périodes de grève des maladies simples peuvent après quelques jours devenir des maladies compliquées. Ce qui rend la prise en charge beaucoup plus coûteuse pour le patient », a expliqué le DG.
Kadiatou Mouyi Doumbia
Source: lesechos