Le mot d’ordre de grève de 72 heures du Syndicat national des Banques, Assurances, Etablissements financiers, Micro-finances et Commerces du Mali (SYNABEF) qui a débuté le mercredi 27 octobre 2021 sur l’ensemble du territoire national est suivi largement.
De la Banque malienne de solidarité (BMS) à la Banque internationale pour le Mali (BIM) en passant par la Banque nationale pour le développement agricole (BNDA), Orabank, Ecobank, BCI, le constat est amer : le mot d’ordre de grève du SYNABEF est suivi à 100%. Sauf à la BDM et à la Bank Of Africa où les portes n’étaient pas fermées.
Même si, certains ont observé le service minimum en laissant fonctionner les guichets automatiques (GAB). 10h 22mn, à peine descendu de notre engin, nous sommes accueillis par un agent d’une société de gardiennage devant la Banque Malienne de Solidarité BMS avec des grands mouvements de bras «tout est fermé, il n’y a pas de travail, jusqu’à samedi 09h », nous lança-t-il avant de tourner les talons. Effectivement, tout autour et à l’intérieur de l’imposant bâtiment, l’atmosphère différait bien de celle des autres jours. Les parkings étaient quasiment vides.
A quelques centaines de mètres, sur le boulevard de la nation, nous sommes devant la Direction Générale de la Banque Verte en face de la Polyclinique Pasteur. Ici, le constat est frappant. L’entrée du contrôle d’accès, était fermée tout comme la sortie. Aucun mouvement du côté du grand édifice. En revanche, le Guichet Automatique situé du côté de la Mission de Formation de l’UE au Mali EUTM était noir de monde.
11h 10mn, nous sommes à 300m de là, en allant vers le monument Kwamé NKrumah, à ORABANK aucun mouvement comme d’habitude.
A 11h 46mn, nous voici devant le siège de la banque bleu face au monument de l’Indépendance. Ici aussi, à part le Guichet Automatique, aucun mouvement de personnes dans le palais de verre, ni de mouvement de véhicules dans la vaste cour. Même atmosphère de l’autre côté du monument, au siège de la BIM en face de l’Institut Culturel Français.
Dans les agences de toutes ces banques précitées, inutile de signaler, que les agents ont tous observés le mot d’ordre de grève comme nous avons pu nous en rendre compte en parcourant la ville. Cette grève est consécutive à un bras de fer entre le Synabef et l’Apbef. Cette dernière qui représente le patronat des banques a conditionné sa participation aux négociations au retrait de certains points du cahier de doléances du syndicat relatif au départ du président de l’Apbef, non moins directeur général de la BDM-sa.
Une proposition rejetée par les responsables du Synabef.
Parmi les autres points de revendications du Synabef, on peut citer, entre autres, la régularisation de la situation des intérimaires, de Mme Kane Djénèba Sall, des quarante-cinq travailleurs licenciés à Ecobank, la valorisation du taux de ristourne des revendeurs de PMU-MALI, la relecture des conventions collectives portant sur les entreprises d’hydrocarbures, des micro-finances, les commerces et les industries pharmaceutiques.
Moulaye Hassane Haïdara et Boubacar Idriss Diarra
Source : Le Challenger