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Gouvernance :Le mali d’abord !

Le Mali ne sort pas du néant. Il est là et sera là pour toujours, car les Hommes passent et le Mali demeure.

Au fait, nous est-il arrivé une fois, de nous demander pourquoi nous existons et à
quoi sert notre vie, en d’autres termes quel est le sens de la vie ?
Notre dénominateur commun, le Mali a traversé, contre vents et marées, bon an mal an, des intempéries politiques avec des turbulences très violentes. Mais là où le bât blesse, c’est que les dirigeants politiques qui se sont imposés au peuple en s’emparant du pouvoir semblent, apparemment, se soucier peu de son bien-être.

Voici trente-deux (32) ans, que le Mali, en effet, depuis le 26 mars 1991, est rentré dans le processus de démocratisation. Les jeunes qui ont porté ce processus ont été purement et simplement trahis par leurs aînés qui n’avaient, tel qu’il apparaît aujourd’hui, aucun idéal,
aucune vision pour cette jeunesse qui ne réclamait que du travail et de meilleures conditions de vie. Ils ont oublié tous qu’on entre en politique avec trois armes : l’idéologie du parti ; le projet de société le programme de gouvernement. La formation des militants est le premier exercice qui leur permet de s’approprier de la stratégie et des tactiques définies par les instances compétentes du parti. La stratégie relève du haut commandement, et, la tactique relève des organes de gestion ou d’exécution. Lorsque tout cela est bien articulé, les bons réflexes, par anticipation, permettent d’aiguiller les actions, car en politique, il faut tout mettre en œuvre pour éviter de se faire surprendre par les événements.

Les jeunes qui ont déclenché le mouvement en 1990, sont devenus tous aujourd’hui des adultes.

Et comme le monde est toujours monde avec la jeunesse, les mutations dans lesquelles l’humanité se trouve présentement engagée, sont dictées par l’engagement et la détermination de la jeunesse à travers le monde. Malheureusement, le manque d’ouverture d’esprit et l’absence totale de la culture du compromis ont permis à nos leaders d’abandonner, toute honte bue, cette population, la première richesse du Mali.

Ils avaient tous des ambitions et animaient « la bourse des égos ». Le peuple est utilisé pour servir de brouette ou de porte-manteau dans cette tragi-comédie qu’ils ont mise en scène. La balançoire politique a permis à certains d’entre eux, de réussir leur transhumance
politique. Le plus grand drame des Maliens n’est pas de mourir, mais, au contraire, de vivre sans un bon berger et sans but. Que de traumatismes ! Que de gémissements ! Que de grincements de dents ! A une petite lueur d’espoir, se succède aussitôt un sombre nuage de désespoir. Tout comme le fleuve érode les berges ou on y dépose les alluvions, le temps a fait son œuvre soit destructrice soit constructive sur le Malien dont l’espérance de vie ne dépasse guère quarante-cinq (45) ans.

Le Mali ainsi que sa population méritent mieux que cette misère éternelle de masse qu’on croirait
planifiée et entretenue par certains de ses enfants. Pouvons-nous être fiers de notre pays ? Pourquoi les autorités politiques refusent-elles de placer l’Homme au centre de leurs préoccupations quotidiennes ? Quel tort les Maliens ont-ils commis pour être traités ainsi ? Autant
de questions que l’on se pose et qui sont sans réponse.
En voulant avoir raison contre la raison, en voulant justifier l’injustifiable, le bon sens le plus élémentaire a quitté son champ spécifique pour aller trouver des justificatifs, dans la mentalité de certains indigents de la pensée universelle.

Le Mali est maintenu dans la crise socio- politique qui est devenue un fonds de commerce pour certains.

Le Mali étant devenu lui-même une crise, tout Malien animé par un authentique sentiment de patriotisme ne peut répondre que par la négative. Il ne peut en être autrement. Trop de déclarations d’intention sans actes concrets. Trop de gaspillage d’énergie pour des futilités. Pourquoi sommes-nous descendus inutilement bas dans la «bassesse » ? Tout simplement
parce-que nous n’avons rien compris à notre existence sur la terre de nos Aïeux.

Assi de Diapé

Source: Le Point

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