Les rideaux sont tombés, le week-end dernier, sur la session de formation sur la gestion intégrée des ressources en eau du Bassin du Niger au Mali par la mise en place d’un réseau des journalistes animateurs des radios de proximité. Cet atelier de formation de trois jours qui s’est tenu du 9 au 11 novembre dernier à l’ex Cres de Badalabougou a permis de regrouper une cinquantaine de participants. C’était sous l’initiative du Programme conjoint d’appui à la Gestion intégrée des ressources en eau (PCA-GIRE) en collaboration avec la Coordination nationale des usagers des ressources naturelles du Bassin du Niger au Mali.
Cette session de formation a permis de mieux sensibiliser les participants sur l’état de dégradation des ressources en eau, suite aux effets conjugués des changements climatiques et les mauvaises pratiques humaines. Le niveau de compréhension des participants a été également amélioré sur le processus de planification sur la GIRE leur permettant désormais de maitriser le concept, les principes, les outils et instruments développés au Mali. A travers cette formation, il s’est agi aussi de cerner les approches de gestion durable intégrant le principe de l’utilisation multiple de l’eau et les techniques de prévention et de gestion de conflits liés à l’usage multiple et les concepts et les rôles des acteurs dans la mise en œuvre de la GIRE.
Ainsi, consciente de l’importance des radios des radios de proximité dans la transmission de bonne pratique, la CNU a décidé de mettre en place un réseau national d’animateurs de radios de proximité. Celui-ci aura mission de relayer les informations sur les bonnes pratiques de la GIRE dans un temps réel et auprès des usagers et usagères des ressources du bassin du Niger.
Ces radios de proximité dans la réalisation de leurs activités quotidiennes, contribueront à promouvoir la GIRE. Cela se fera par l’amélioration des connaissances des acteurs et usagers, tout en évitant les conflits, gage de paix, de stabilité et de développement. Leur activité va permettre de prévenir et d’éviter les conflits d’usages qui sont monnaie courante, surtout dans le Delta Intérieur du Niger et dans les régions où le dragage bat son plein.
Rappelons que l’eau est une ressource rare et vitale pour les écosystèmes et le besoin humain. C’est pourquoi, elle doit être au centre des politiques de coopération pour le développement durable, notamment celles des pays sahéliens. Quant au fleuve Niger qui prend sa source en Guinée il draine un bassin hydrographique partagé entre neuf (9) pays, à savoir : le Bénin (2%); le Burkina Faso (4%); le Cameroun (4%); la Côte d’Ivoire (1%) ; la Guinée Conakry (6%); le Mali (26%); le Niger (23%) ; le Nigeria (33%) et le Tchad (1%).
S’agissant de la partie malienne de ce bassin (26%) à l’instar des autres pays, elle regorge des zones d’importance pour l’habitat de certaines espèces animales et forestières comme le Delta Intérieur du Niger (DIN) sur lesquelles repose l’essentiel des moyens de subsistance d’une population dont 70% travaillent essentiellement dans le secteur de l’agriculture et vit en milieu rural.
Par ailleurs, avec une croissance démographique et la baisse des rendements sous l’effet conjugué des changements climatiques et des pratiques de production traditionnelle, la population est de plus en plus exposée à l’insécurité alimentaire. Conscient de la situation, le gouvernement du Mali et les Pays Bas, dans le cadre de la coopération au développement, ont mis en place le programme GIRE en tant qu’instrument de gestion durable des ressources en eau en vue de la promotion de la sécurité alimentaire.
Diakali
22 Septembre