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Gestion des conseils communaux: quand le premier devient le dernier

Malgré la nouvelle disposition du code électoral qui consacre le fait majoritaire, en faisant de la tête de liste du candidat du regroupement de partis ou du parti ayant obtenu le plus grand nombre de sièges, le maire de la collectivité, l’on ne semble pourtant pas définitivement résoudre la question de la gestion consensuelle et efficace de nos mairies. Et pour cause ?

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Depuis les élections du 20 novembre dernier et la proclamation des résultats de ce scrutin, l’on assiste à des alliances de toute sorte entre les formations politiques et associations de la société civile dans différentes communes de la capitale en vue d’une gestion concertées desdites collectivités pour le bonheur de nos populations.
En Commune IV du District, la coalition RPM, URD (dissident), CAV, FARE et UDD a eu raison du maire YELEMA, sa coalition ADEMA-URD-RpDM et Sigui-baara. Ainsi, le nouveau bureau communal de la CIV du District est constitué du maire YELEMA ; 1er adjoint : RPM ; 2è adjoint : URD (dissident) ; 3è adjoint : CAV ; 4è adjoint FARE et 5è adjoint : UDD.
Le problème dans cette cohabitation est que le maire n’aura pas assez de marge pour exécuter son programme. De leur côté, les adjoints également verront leur marge de manœuvres limitée, car le maire détient le privilège de délégation de signature et de pouvoir.
Le cas de la Commune IV du District de Bamako n’est pas également particulier.
Car en CVI du district de Bamako, l’on a assisté également à l’éclatement de la Convention de la majorité présidentielle, signée par les états-majors de certains partis politiques de la place au profit d’une alliance que des observateurs ne manquent pas de qualifier de contre nature. En effet, dans cette commune du District de Bamako, les partis ADEMA, MPR, CNID, UDD, APM-Maliko, tous signataires de de la plateforme de la Mouvance présidentielle ont signé avec le parti URD, arrivée en tête, et UMPC, une convention pour une gestion concertée de la mairie de la Commune VI du district de Bamako.
Ainsi, le RPM, parti au pouvoir qui a refusé de cautionner une telle alliance, a été poussé à l’opposition dans cette commune.
Dans le souci d’œuvrer ensemble pour un développement économique, social et culturel durable de la commune VI, les partis URD, MPR, ADEMA-PASJ, UMPC, UDD, APM-Maliko, CNID et RPDM, ont signé, vendredi dernier, au Centre de jumelage et de lecture publique de Banankabougou, une plateforme d’alliance pour une gestion concertée de la mairie de la Commune VI.
En tout cas, l’esprit et la lettre du Code des collectivités qui instaure le fait majoritaire, en faisant maire d’emblée la tête d’affiche de la liste de candidature ayant obtenu le plus grand nombre de conseillers, ne sont pas encore de nature à résoudre définitivement, les tractations et autres calculs mesquins pour la gestion de nos collectivités. En tout cas, il n’en demeure pas moins que la mise en place des bureaux communaux dans les localités où le maire n’a pas obtenu une majorité absolue, ait occasionnée des marchandages diverses.
Face à cette nouvelle donne, le législateur va-t-il encore songer de revoir sa copie ? Les cinq prochaines années de mise en application de cette nouvelle disposition nous dirons davantage sur la conduite à tenir.

Par Sékou CAMARA

 

Source: info-matin

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