La Convention Nationale pour une Afrique Solidaire (CNAS-Faso Hèrè) a fait un communiqué, le vendredi 29 octobre 2021, pour se prononcer sur la crise politique actuelle que vit le Mali. Une occasion pour cette formation politique de l’ancien ministre Soumana Sacko de manifester toute sa préoccupation face aux récents agissements des autorités de la transition qui « menacent gravement » la liberté d’opinion et d’expression telle que garantie par la constitution démocratique du 12 janvier 1992.
A l’instar de toutes les forces politiques, le parti CNAS-Faso Hèrè (Convention Nationale pour une Afrique Solidaire) n’est pas resté indiffèrent face à l’évolution actuelle de la situation sociopolitique au Mali. Dans un communiqué publié le vendredi 29 octobre 2021, le parti de Soumana Sacko a exprimé « sa plus vive préoccupation face aux menaces graves et imminentes qui planent sur la liberté d’opinion et d’expression telle que garantie par la constitution démocratique du 12 janvier 1992, fruit d’une longue lutte héroïque du Peuple malien contre la dictature CMLN/UDPM ». En effet, ce parti qui se qualifie de l’Avant-garde militante et révolutionnaire du Peuple malien, a rappelé aux autorités de la transition qu’ « aucune velléité d’instrumentalisation même maladroite de la justice pour étouffer toute contestation ou toute opinion défavorable à tel ou tel haut dignitaire du régime, ni aucune campagne de manipulation des média et des réseaux sociaux pour museler le débat politique à des fins populistes et d’intimidation ne sauraient pallier ou masquer l’absence de résultats probants, voire d’initiatives, dans ces domaines essentiels de la vie de la Nation et de la République ». Il estime que les attentes de la population sont respectivement : la lutte contre l’insécurité ; la restauration complète et sans condition de l’intégrité territoriale du Mali dans ses frontières internationalement reconnues ; la cherté de la vie ; la relance de l’économie ; l’apaisement du climat social et la création des conditions idoines pour un retour rapide à l’ordre constitutionnel dans le cadre de la Constitution du 12 janvier 1992 et selon le calendrier prévu.
Tout en précisant la différence entre le chauvinisme et les notions de nationalisme, patriotisme, la défense de la souveraineté nationale et internationale, d’une part, et de la tentation isolationniste d’autre part, la CNAS-Faso Hèrè a mis en en garde les Autorités politiques « contre les dérives populistes et les chants de sirène de la Restauration anti-26 mars férue de révisionnisme, étant donné qu’il est impossible de faire faire marche arrière à la Roue de l’Histoire ». Il se dit fidèle aux idéaux et aux valeurs du 22 septembre 1960, du 20 janvier 1961, du 25 mai 1963 et du 26 mars 1991, fruits de longue lutte héroïque du Peuple malien dont l’entrave risquerait également de mettre en cause tous les efforts et les acquis du Mali sur le plan de l’unité africaine. Et de préciser que « sous le leadership visionnaire du Président Modibo Keïta et conformément aux prescriptions de la Constitution du 22 septembre 1960 reprises dans celles du 2 juin 1974 et du 12 janvier 1992, le Mali a joué un rôle moteur et déterminant dans l’initiation et la concrétisation de l’intégration économique et politique sous régionale, régionale et continentale ».
Issa Djiguiba
Source: LE PAYS