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Général Amadou Sanogo – A pas cadencés vers la sanction suprême ?

Triste sort que celui du général Amadou Sanogo, tombeur du président Amadou Toumani Touré (ATT) en mars 2012. Accusé de “complicité d’enlèvement”, l’ex-capitaine de l’armée malienne est incarcéré depuis fin 2013 dans l’attente de son jugement.

 

Capitaine-Amadou-Haya-Sanogo

 

 

Présenté au juge d’instruction, Yaya Karembé, qui l’a entendu en début de semaine pour la première fois sur le fond de l’affaire, l’ancien patron du camp militaire de Kati n’a visiblement pas convaincu le magistrat, qui l’a de nouveau inculpé pour “complicité d’assassinat”.

On imagine la douleur et la peine de Sanogo à l’annonce de cette inculpation. Lui qui espérait une requalification des faits en sa faveur et une liberté provisoire, dont la demande a été rejetée à plusieurs reprises, le voici une nouvelle fois chargé d’un autre fardeau, plus lourd encore à porter, car le code pénal malien stipule qu’un prévenu inculpé pour “complicité d’assassinat” encoure la peine de mort.

Le général Sanogo ne fait donc que s’enferrer dans ses propres turpitudes après les exactions commises sur les bérets rouges.

On se rappelle en effet que par la suite du coup d’Etat contre ATT, une guerre a opposé les bérets verts (les putschistes) aux bérets rouges, corps d’élite de la sécurité présidentielle supposé

fidèle au chef d’Etat déchu.

Une chasse à l’homme soldée par des disparitions de soldats et la découverte de charniers dans les environs de Bamako. Dès lors, les enquêtes ont été orientées vers Kati et le général Sanogo, qui, interpellé à plusieurs reprises, n’a pas daigné répondre à la convocation de la justice.

Mais c’était sans compter avec le président Ibrahim Boubacar Kéita, l’homme de poigne, qui avait décidé de faire le ménage.

L’ancien président l’aura appris à ses dépens, puisque, sur instruction du juge, il a été emmené manu militari puis jeté en prison à Bamako avant d’être transféré à Sélingué, localité située à 130 km de la capitale malienne.

De sa cellule, l’ex-chef putschiste a fait des scènes dans l’espoir, sans doute, de bénéficier d’une amélioration de ses conditions de détention : il a prétendu avoir reçu la visite d’un serpent, laissant penser qu’il fait une crise de folie, pour ensuite observer une grève de la faim.

Mais la machine judiciaire n’en a eu cure. La preuve, elle vient d’épaissir son dossier en lui ajoutant un autre chef d’accusation.

En tant qu’ancien chef d’Etat, même si la CEDEAO lui dénie ce droit, il faut regretter ce qui lui arrive, même s’il n’a non plus rien fait pour ne pas mériter ce sort.

Toutefois, le général quatre étoiles est présumé innocent jusqu’à ce que la preuve de sa culpabilité soit établie. Mais nul doute qu’à défaut de l’échafaud, il sera condamné à une peine lourde.

Par Adama Ouédraogo Damiss

 

L'Observateur Paalga (Ouagadougou)

Source: L’observateur paalga

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