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Garde-à-vous ! L’on est toujours traitre de quelqu’un

Il paraît que l’histoire ou le destin, a le sens de l’humour. Vrai de vrai ! En 2000, alors premier ministre de son Etat, l’actuel président de la République a été poussé à la démission par les caciques de l’Adema. Ils le contraignirent à quitter et le fauteuil de Premier ministre et celui du parti. Il s’en alla et créa le Rassemblement pour le Mali – RPM- (Du moins, on le créa pour lui). De nombreux cadres et responsables du parti Adema le suivirent. Même ceux-là l’ayant combattu le rejoindront plus tard. Et IBK devint président de la République, quinze années plus tard plus tard… Allah Tiyen démè (Dieu a contribué à la manifestation de la vérité), jubilèrent ses partisans. 

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C’est alors qu’il est désormais président de la République que l’histoire a plutôt tendance à se répéter. Le premier Ministre par lui choisi est aujourd’hui contraint à la démission par les siens. A se demander alors si les mêmes qui l’ont suivi hors du parti ADEMA n’ont pas repris du service.

 

 

Mais la démarche du PM Tatam Ly se démarque profondément de celle d’Ibrahim Boubacar Keïta en 2000. Lui s’était fait trop longtemps attendre au moment où le président de la République souhaitait sa démission. Son refus de se conformer à l’usage a presque plongé le pays dans une certaine léthargie. Il rendit finalement sa lettre de démission non sans traiter son ex-employeur de «traitre».

 

Mais Tatam Ly, lui, ne s’est pas fait désirer. Ils ont souhaité son départ. Et il s’en est allé. Il a vite compris que l’on ne voulait plus de lui, y compris son employeur. Pas question cependant de «traitrise». C’est seulement un fait en politique. Et c’est avec élégance qu’il rappelle  justement dans sa lettre de démission, cette volonté cachée de son employeur de le voir se démettre : «Je n’ai pas pu vous convaincre de la nécessité de ses évolutions lors de nos entretiens des 2, 3 et 16 Mars ainsi que du 04 Avril 2014 ». En clair, tout indique que le président a préféré les siens à M. Ly à qui, il a pourtant et récemment renouvelé sa confiance.

 

Ce n’est évidemment pas un crime de lèse-majesté de la part du président IBK de préférer les siens « d’abord ». Mais le démissionnaire avait pour sa part, toutes les raisons de crier à la trahison.

B.S. Diarra

SOURCE: La Sentinelle

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