Placée sous l’autorité du ministère de la Défense et des Anciens combattants et mise à la disposition du Ministère de la sécurité et de la protection civile pour emploi, la Garde nationale du Mali est une formation militaire aux multiple s missions qui existe depuis la période précoloniale.

Première force de contact avec l’Armée de terre, la Garde nationale du Mali est la plus décentralisée et occupe l’étendue du territoire national. Du coup elle participe à toutes les activités militaires et de sécurité publique. Premier corps habillé du Mali pour avoir existé avant l’indépendance du Mali, la Garde nationale du Mali a subi plusieurs mutations d’où le changement au fil des années de ses dénominations.

Du nom de Détachement de gendarmes métropolitains  à Corps indigènes de gendarmes à pied en 1890 ; de Gardes en 1894 ; de Gardes-cercles à Gardes Goumiers  en 1910 ; de Garde Autonome du Mali en 1960 ; de Garde Républicaine et Goum du Mali en 1971 ; ce corps est devenu la Garde nationale du Mali en 1994.  Ce qui fait de ce corps qu’il possède une grande capacité de renseignement avéré. Ce qui est logique quand on sait que les missions de la Garde nationale du Mali englobent les missions de défense et de sécurité. En effet elle assure la sécurité des institutions et des autorités administratives et politiques.

A noter que c’est la Garde nationale qui assure aujourd’hui la sécurité du président de la république du Mali. Elle participe à la police générale des collectivités territoriales ; concourt à la défense opérationnelle du territoire(DOT) ; participe à la surveillance des frontières ; participe au développement économique, social et culturel du pays ; participe à la défense opérationnelle du territoire ; participe à la protection des personnes et de leurs biens ; participe aux opérations de maintien de paix  et enfin participe aux services de prison en cas de grève des surveillants de prisons, un corps créée en 1995. Face aux multiples missions de la Garde nationale du Mali à travers tout le territoire national, des unités spéciales ont été créées. Il s’agit du Groupement de maintien d’ordre(GMO) basé à Bamako et qui effectue toutes les missions relatives au maintien et au rétablissement de l’ordre.

En plus de ces missions régaliennes, le GMO possède une capacité anti-terroriste appelée SPEAR  chargé de défendre les intérêts américains après la mort de l’Ambassadeur américain  en Libye.  Quant au Groupement territorial de Bamako(GTB), il effectue les missions de protection des hautes personnalités, les édifices publics et les points sensibles.

Seule la Garde nationale qui possède des Unités Méharistes au nombre de six basées dans les régions du Nord du Mali dont deux opérationnelles, Une mini-opérationnelle et trois non-opérationnelles à cause des évènements de 2012.

Ces unités ont pour mission de rechercher le renseignement, de protéger les frontières, d’assister les populations nomades et d’effectuer la police administrative.  Une autre unité dédiée à la lutte anti-terroriste et composée de deux équipes de 30 éléments sélectionnés sur la base de leurs compétences a été créée en mars 2013.  Il s’agit des forces Spéciales Anti-terroristes (FORSAT-GNM) activées en cas de besoin par le Ministre de la sécurité et de la protection civile.

Pour faire face à toutes ses multiples missions et avec rapidité et efficacité, la Garde nationale du Mali a besoin d’un effectif suffisant, des moyens matériel et financier conséquents et surtout des cadres bien formés.

Espérons que la création de la future force polyvalente et consciente, de la reforme des FAMA, de la loi d’orientation et de programmation  Militaire(LOPM), de la loi d’orientation et de programmation sécurité(LOPS), la Garde nationale du Mali trouvera s’adaptera et s’intégrera dans ses futures mesures.

D’ailleurs elle est condamnée à cela quand on sait qu’elle entend moderniser sa gestion de personnel et de matériel à travers les systèmes d’information de ressource et logistique(SIRH) et (SILOG). Du coup il urge la remise à niveau et l’autonomisation des Groupements, l’opérationnalisation des centres d’intervention rapide(CIR) et des escadrons du maintien d’ordre(EMO), la remise en place rapide des unités du Nord (surtout les unités Méharistes) et surtout la construction et l’équipement d’un centre d’instruction à l’image des autres corps. On comprend maintenant l’appel du Chef d’Etat-major de la Garde nationale qui compte sur l’Etat pour renforcer davantage ce corps.
SB