Selon les proches des victimes, celles-ci revenaient d’une foire hebdomadaire, le mercredi dernier, lorsqu’ils ont été interpellés par une escouade de l’armée chargée de la sécurisation des bus de transport en commun sur l’axe Hombori-Gao. Toujours à en croire leurs proches, au moment de leur interpellation ils étaient au nombre de 4 soit 2 par motos. Mais la quatrième personne aurait réussi à s’échapper.
La première victime répond au nom de Mossa Ag Hamada qui, à en croire le GATIA, se serait présenté comme un adjudant-chef de la garde nationale et membre du Mécanisme Opérationnel de Coordination (MOC) de Gao. Ses deux autres compagnons qui ont subi le même sort que lui sont Ahmed Ag Alhousseini et Hamada Ag Ambayiri, tous deux membres actifs du GATIA. Ils ont été interpellés à Tin Assamed et conduits à Intahaka dans la Commune de Ntililt, toujours dans la région de Gao, où leurs corps calcinés ont été retrouvés.
Pour l’heure, on ignore encore les circonstances réelles sur le déroulement des faits, encore moins les auteurs de cet acte. Ainsi, toutes les hypothèses et options sont plausibles bien que pour les groupes armés ce sont les militaires qui en sont les auteurs. En tout cas, une enquête a été ouverte afin de faire la lumière sur cette affaire et situer les responsabilités.
Cette affaire rappelle le lynchage de deux jeunes qui s’était déroulé le 7 mars 2015 alors qu’ils tentaient de s’enfuir après une explosion qui a retenti près des locaux de la police fluviale de Gao. La foule les soupçonnait d’avoir posé cette bombe alors que leurs proches défendaient le contraire. Ce n’est qu’après les excuses et les condoléances présentés par le gouvernement à travers l’ancien Premier ministre Modibo Kéïta qui avait même effectué un déplacement dans la Cité des Askia pour la circonstance que la tension est retombée. Reste à savoir si cette nouvelle affaire ne va pas de nouveau envenimer la situation.
Kibaru