Gao, 25 juillet (AMAP) La rencontre intercommunautaire et de concertation des légitimités traditionnelles de Gao pour le renforcement de la sécurité et la cohésion sociale s’est tenue du 24 au 25 juillet sur les thèmes « les légitimités traditionnelles, acteurs publics » et « rôle des légitimités traditionnelles dans la lutte contre l’insécurité et le renforcement de la cohésion sociale », a constaté l’AMAP.
L’objectif est de rappeler la mission historique des légitimités traditionnelles, de détecter les causes des insuffisances opérationnelles des légitimités traditionnelles, les voies et moyens par lesquels, elles peuvent appuyer l’Etat et ses partenaires dans la lutte contre l’insécurité.
Cette rencontre est organisée par l’Association de chefs coutumiers ou traditionnels et les chefs religieux de la région de Gao (ACTCR-G), avec l’appui de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA).
Le ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, Boubacar Bah, accompagné d’une forte délégation dont le représentant spécial du secrétaire général des Nations Unies au Mali, Mahamat Saleh Annadif, est arrivé, mercredi à Gao, pour participer aux travaux. Etaient également au rendez vous les représentants des familles fondatrices de Bamako.
L’ouverture des travaux était présidée par le ministre de l’Administration territoriale, Boubacar Bah en présence du gouverneur de la région de Gao, le général de brigade, Sidiki Samaké et du premier adjoint au maire de la commune urbaine de Gao, Bouya Ben Maouloud et du président de l’ACTCR-G, Moussa Souma Maiga.
Il est attendu de l’organisation par les autorités traditionnelles des journées de concertation entre tous les acteurs de consolider les acquis de la paix et de mobiliser les communautés pour bâtir le consensus autour des préoccupations essentielles, surtout des questions sécuritaires.
Le représentant spécial du secrétaire général des Nations unies au Mali, Mahamat Saleh Annadif,a réitéré l’engagement de la MINUSMA à œuvrer aux côtés de l’Etat malien pour la stabilisation du pays. Il a ajouté que la MINUSMA ne ménagera pas ses efforts pour contribuer à resserrer les liens sociaux fragilisés et rapprocher les communautés, en vue de créer une atmosphère propice au développement de la Région.
Il a rappelle que dans le cadre de la cohésion sociale et de la protection des civiles, « les investissements de la MINUSMA sont considérables ». Et de citer, en exemple, le financement de plus d’une soixantaine de dialogues impliquant toutes les couches de la société.
« Le mandat de la MINUSMA lui assigne le devoir d’appuyer la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali. Dans cette perspective, la promotion d’un dialogue inclusif et permanent reste l’instrument indispensable pour apaiser l’environnement social, politique et économique » a déclaré M. Annadif.
Le représentant spécial du secrétaire général des Nations unies au Mali a condamné « avec la plus grande rigueur le lâche attentat qui a frappé les forces de sécurité de Barkhane à Gao le 22 juillet ».
Le ministre de l’Administration territoriale et de la décentralisation, Boubacar Bah a, pour sa part, précisé aux chefs coutumiers traditionnels et religieux que dans le cadre de la légitimité traditionnelle, un chef de village, de fraction, de communauté sédentaire comme nomade est le dernier représentant de l’Etat et le garant de l’ordre public. « Ce qui vous interpelle tous aussi à vous impliquer dans le retour de la paix définitive » a dit le ministre.
L’ACTCR-G est constituée de 285 chefs coutumiers, traditionnels et religieux de la Région de Gao.
AT/MD (AMAP)