Donald Trump est attendu à El Paso ce mercredi 7 août pour rendre hommage aux victimes de l’attentat dans lequel 22 personnes ont été tuées samedi. Mais le président américain risque de recevoir un accueil frileux dans cette ville frontalière en deuil et à majorité hispanique.
Plusieurs élus locaux accusent Donald Trump d’avoir alimenté, par sa rhétorique, la haine des suprémacistes blancs contre les Hispaniques.
Sur les télévisions américaines, Veronica Escobar a ainsi du mal à masquer son émotion et sa colère contre Donald Trump. Cette députée est élue du district d’El Paso, où se trouve le supermarché Wallmart dans lequel un terroriste d’extrême droite a tué 22 personnes samedi dernier.
Pour cette représentante démocrate, la haine du tueur a été directement alimentée parles mots de Donald Trumpdénonçant régulièrement une invasion hispanique et qualifiant les Mexicains de « violeurs et de criminels ».
Veronica Escobar demande donc au président de renoncer à sa visite à El Paso : « Les mots ont des conséquences. Le président a fait de ma communauté l’ennemi. Il dit au pays qu’il faut avoir peur de nous, qu’il faut nous détester. J’espère qu’il aura la présence d’esprit de comprendre que nous souffrons et que nous sommes en deuil. »
Enthousiasme limité également du maire d’El Paso, qui explique être obligé d’accueillir Donald Trump en raison de sa fonction.
Quant au candidat à la présidentielle Beto O’Rourke, originaire d’El Paso, lui aussi demande au président de ne pas venir. « Les gens d’El Paso ne veulent pas le voir ici car ils savent qu’il est une partie du problème qui fait que nous en sommes là ! »
« Tais-toi », lui a répondu Donald Trump dans un tweet en moquant son nom à consonance hispanique et en rappelant à Beto O’Rourke qu’en février dernier, lors de son dernier meeting à El Paso, il avait rassemblé plusieurs milliers de ses partisans.
Source: Rfi