Malgré les mises en garde du ministre de l’éducation nationale contre les fraudeurs lors des examens, les sujets ont encore une fois de plus fait fuite lors du DEF. Pour ce cas précis, les sujets d’examen ont circulé dans les rues de Bamako comme de l’arachide dans les cybers café. Après cette fuite généralisée des sujets,  le peuple malien attend impatiemment des sanctions ou la démission pure et simple du ministre de l’éducation nationale, Mme Togola Jacqueline Marie Nana.

Les sujets du DEF ont fait la fuite cette année, malgré les multiples interventions du ministre de l’éducation, Mme Togola Jacqueline Marie Nana à la télé et sur plusieurs radios de la place pour sensibiliser les candidats et mis en garde les fraudeurs. Mais à la grande surprise de tout le monde, les sujets du DEF ont circulés un peu partout à Bamako pendant les trois jours de l’examen. Ce qui a valu d’ailleurs le changement de  sujet de certaines épreuves  en plein examen lors du 2e jour.
En tout cas, cette fuite généralisée des sujets a provoqué quelques remous dans le milieu enseignant à tel point que certains n’hésitent  pas  à demander que des responsabilités soient situées. En tout d’état de cause, le  ministre de l’éducation est interpellée et elle doit prendre   toutes  les mesures nécessaires afin de  démanteler ce réseau mafieux  pour que plus jamais les sujets d’examen ne  font  pas de  fuite.  Il  y va  de la crédibilité de  notre  école.
Selon la plupart des enseignants que nous avons rencontrés, le ministère est le premier responsable de la fuite des sujets, car c’est le département   et le centre national d’examen qui choisissent les sujets avant de les mettre dans l’enveloppe et distribuer entre les académies et CAP. D’autres disent même que ce sont les chefs qui donnent les sujets à leurs enfants. Et une fois les sujets reçus par ces enfants des cadres du ministère, informent leurs camarades pauvres ou même les vendre. Par contre d’autres révèlent que ce sont les directeurs d’académies et les directeurs de CAP qui sont à la base des fuites de sujet.
Une seule chose est sure, les maliens attendent impatiemment l’ouverture d’une enquête afin de situer les responsabilités  et traduire devant la justice les coupables. Faute de ça, le départ du ministre de l’éducation sera exigé.
Yacouba Doumbia

SOURCE: Le Débat