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Front social : revue de troupes au SYNEB

 

Au sortir de la crise politicoinstitutionnelle qui le pays a traversé en 2012 et dans la perspective son congrès, en fin décembre prochain, le bureau exécutif du Syndicat national de l’enseignement de base (SYNEB) a organisé, hier mercredi, une Assemblée générale, au Centre islamique de Hamdalaye.

Il s’agissait de faire le point sur l’état d’exécution des missions à lui confiées par la base, à l’issue du congrès de décembre 2010.

La rencontre était essentiellement animée par le secrétaire général du SYNEB, Amadou COULIBALY, et de son adjoint Monitiè DABOU.

La rencontre a massivement mobilisé les enseignants à travers les six communes du district de Bamako et de Kati. Des secrétaires généraux de certaines localités de l’intérieur ont également fait le déplacement.

Plusieurs points étaient inscrits à l’ordre du jour de la rencontre. Il s’agit entre autres, du dossier d’intégration des enseignants contractuels dans les fonctions publiques de l’État et des collectivités, du suivi des dossiers de mutation des fonctionnaires et l’État aussi bien que de ceux des collectivités territoriales, l’avancement des enseignants, la situation des rappels d’arriérées d’intégration, de hiérarchisation, d’avancement et de correction (2009-2012).

Selon le secrétaire général du SYNEB, le bureau n’avait pas rencontré sa base, depuis mars 2012. À l’approche d’une instance aussi importante que le congrès, il était important de rencontrer les militants sur ce qui a été fait et ce qui  reste à faire, nous a-t-il confié.

«je suis satisfait de mes militants qui viennent de prouver sa maturité en se mobilisant très massivement pour venir nous écouter. Nous sommes un syndicat responsable, pour avoir su maintenir la dragée haute et tempérer le jeu quand il est nécessaire.

Sur la question de l’intégration des enseignants dans les deux fonctions publiques, le secrétaire général a reconnu que le processus a très peu évolué ces derniers temps, en raison du manque de dynamisme du fonctionnement de la commission en place pour la cause.

Concernant les dossiers de mutation, Amadou COULIBALY a fait savoir que 50 demandes ont été rejetés par la commission. Sur le même point, il a soutenu que le système a encore du chemin à faire pour être parfait. Car, il n’est pas rare de voir des enseignants régler leur problème par un simple coup de téléphone, en la matière, sans passer par une commission quelconque.

Sur le plan de la titularisation, l’avancement et la hiérarchisation, le syndicat suit avec beaucoup d’attention les dossiers, selon le secrétaire général.

Il a toutefois appelé les militants à plus d’indulgence sur ces questions vis-à-vis du bureau. Car, dit-il, le syndicat ne signe aucun dossier, mais prend sur lui la responsabilité de suivre leur évolution et faire des pressions là où cela est nécessaire.

À la date d’aujourd’hui, l’État doit pas moins de 4 milliards aux enseignants au titre des arriérés d’intégration, d’avancement, de hiérarchisation et de correction entre 2009 et 2010, selon M. COULIBALY.

Des efforts ont été certes faits, mais il en reste à faire, a reconnu le responsable syndical.

Amadou COULIBALY a invité les militants à rester mobilisés, à soutenir leur bureau pour la satisfaction des revendications.

«Un bureau sans le soutien de sa base n’est rien», a-t-il martelé.

Son adjoint, Monitè DABOU, a surtout dénoncé l’attitude du ministre de l’Administration territoriale, Moussa Sinko COULIBALY, qui ferme sa porte aux enseignants, alors qu’il a beaucoup à clarifier sur le dossier des enseignants des collectivités, notamment.

M. DABOU a par ailleurs soutenu qu’au moment où le gouvernement a été incapable de radier les faux diplômés répertoriés dans la fonction publique de l’État, dans d’autres secteurs, il n’est plus question pour les enseignants d’abandonner leurs camarades qui sont actuellement dans le viseur.

«Nous n’allons plus abandonner aucun enseignant parce qu’il a un faux diplôme. S’il y a des gens à humilier, ils sont ailleurs et non dans notre profession. Nous sommes en train de chercher l’unité syndicale, après avoir trébuché une première fois, sans laquelle il nous sera difficile d’atteindre nos objectifs», a-t-il martelé.

Pour rappel, le bureau exécutif du SYNEB dirigé par Amadou COULIBALY a été élu, en 2010, pour un mandat de trois ans. Il avait la lourde charge d’arracher du gouvernement un accord sur huit points de revendication.

Il s’agit de: l’intégration de tous les enseignants contractuels dans la fonction publique de l’État, la régularisation des enseignants du fondamental titulaire d’une maîtrise, l’arrêt immédiat des prélèvements sur les salaires, au titre AMO et le remboursement intégral des sommes prélevées; le paiement immédiat de tous les arriérés de reclassement et de hiérarchisation; le paiement immédiat des arriérés d’allocations familiales, et la correction des arrêtés d’intégration erronés et l’accélération du processus d’intégration à la fonction publique de l’État; la mise à jour des sessions de reclassement et de hiérarchisation; la révision de l’arrêté n°…3282 / MATCL /SG du 11 août 2011, portant modalité du congé. Ce dernier point est aujourd’hui un acquit total, selon le secrétaire général.

 

Source: Info-Matin

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