La coordination des comités syndicaux de la Direction de l’administration et des finances (DAF), des directions de ressources humaines (DRH), des cellules de planification et de la statistique (CPS) et les directions des finances et du matériel (DFM) de la Primature et des départements ministériels exigent l’élargissement en intégralité des décrets N°2018-541/P-RM du 05 juillet 2018 et N°2018-0653/P-RM du 08 août 2018 à leur service respectif.
Contrairement à leurs collaborateurs directs (direction générale du budget, direction nationale de la planification du développement, la direction nationale du contrôle financier et le personnel des services du ministère de la Fonction publique), les DAF, DRH, CPS et DFM ne profitent pas des décrets N°2018-541/P-RM du 05 juillet 2018 et N°2018-0653/P-RM du 08 aout 2018. Par ces décrets, les premières se voient accorder des primes et indemnités allant de 5 000 à 200 000 F CFA selon les catégories et fonctions. Ce qui parait comme une injustice pour les dernières. « La DGB et la DNCF assistent les DFM et les DAF dans l’élaboration et l’exécution du budget. Et ce sont ces derniers qui endossent tous les risques liés à l’exécution du budget. Quant à la DNPD, elle a la même mission que la CPS, et les DRH constituent les détachements du ministère du Travail et de la Fonction publique. Ce qui fait de nous victime d’une injustice du gouvernement », a dénoncé Issa Synayoko, coordinateur des comités syndicaux de la DRH, des CPS et DFM de la Primature et des départements ministériels.
Cette « injustice » engendrée par le gouvernement a amené ces quatre syndicats à faire front commun contre le gouvernement. La coordination de ces syndicats a déposé depuis mercredi 26 septembre dernier un préavis de grève de 48 heures de grève pour les 15 et 16 octobre 2018. Malgré les dépôts d’une lettre pour être mis dans ses droits et le préavis de grève déposé au ministère du Travail et de la Fonction publique, aucun contact, jusqu’au moment où nous mettions sous presse cet article, n’a été établi entre le gouvernement et la coordination des comités syndicaux de la DRH, des CPS et DFM de la Primature et des départements ministériels.
Face cette situation, la coordination se dit déterminer à engager le combat jusqu’à ce qu’elle soit mis dans ses droits.
Cette grève peut avoir comme conséquences la bonne tenue du conseil des ministres et le retard dans le payement des salaires.
Youssouf Coulibaly
Source: L’Indicateur du Renouveau