Les discutions engagées hier dans les locaux du Syndicat national des chauffeurs et conducteurs routiers du Mali (Synacor-Mali) entre la direction nationale du transport, le Patronat et les syndicalistes n’ont pas permis aux acteurs de conclure un accord. La question de la mise en œuvre d’une convention collective divise toujours.
Comme annoncé, le Syndicat national des chauffeurs et conducteurs routiers du Mali observe une grève illimitée depuis ce matin sur toute l’étendue du territoire. Le Synacor Mali qui avait obtenu un accord au gouvernement suite à la grève du 21 Mai 2017, dénonce la mauvaise volonté des autorités à honorer leurs engagements. Selon Moctar Dabo, secrétaire général du Synacor, en mai dernier le syndicat avait observé une grève illimitée relative à la non mise en œuvre du procès-verbal de conciliation du 23 décembre 2015 comportant 10 points de revendications qui ont tous fait l’objet d’accord total. Il s’agit de la relecture de l’arrêté interministériel fixant le nombre et l’implantation de postes de contrôle routier, la mise en œuvre d’une convention collective, le plan de carrière des chauffeurs et les documents et permis de conduire. Il a précisé que 8 mois après, les revendications n’ont pas bougé d’un iota. “C’est pourquoi, vu la loi N 92 -020 du 23 Septembre 1992 portant code du travail, les conventions N 87 et 98 de l’OIT ratifiées par notre pays, relatives à la liberté syndicale et au droit d’organisation et de négociation collective, le procès-verbal de conciliation du 23 décembre 2015, le comité exécutif du Synacor a décidé d’observer cette grève illimitée. Et cela jusqu’à l’application immédiate et sans condition des conventions… ”
Pour lui, le syndicat est déterminé à en découdre avec le gouvernement cette fois-ci parce qu’ “il n’a pas la volonté. Seulement pour les frais de route, ils étaient fixés pour compter du 15 Mai 2017, 0,55% pour le supercarburant, le pétrole lampant, le jet A1 et le gaz butane ; 0,45% pour le gazole, le DDO et le fuel-oil. Mais, les acteurs ne se sont jamais conformés aux dispositions de cette lettre circulaire…”.
Le secrétaire général a fait savoir que les discutions engagées hier dans les locaux du Syndicat national des chauffeurs et conducteurs routiers du Mali entre la direction nationale du transport, le Patronat et les syndicalistes n’ont pas permis aux acteurs de conclure un accord. “La question de la mise en œuvre d’une convention collective divise toujours. Aujourd’hui, nous sommes engagés plus que jamais à ramener nos camarades dans leurs droits. Puisque ce manque de plan de carrière a causé de préjudice à plusieurs camarades. Ils sont été licenciés dans les sociétés Star oïl (13 personnes), Gigyme (6 personnes), Africa global (3 personnes) et Niangado Transport (7 personnes) “, a-t-il affirmé.
Au moment où nous-nous mettions sous presse un communiqué signé par un certain Oumar Traoré se désolidarise de ce mot d’ordre de grève.
Bréhima Sogoba
source: L’indicateur du Rénouveau-Mali