sa demande, l’Union nationale des Travailleurs du Mali (UNTM) et ses partenaires Syndicaux ont rendu visite, le dimanche 10 juin, à domicile, au nouveau Premier ministre le Docteur Choguel Kokalla MAIGA chef du gouvernement.
A la fin de cette visite dominicale et domiciliaire, le secrétaire général de la Centrale syndicale, Yacouba KATILE avait déclaré: «l’UNTM ne sera pas dans le gouvernement « elle veillera au respect des accords et accompagne les actions gouvernementales. En effet, il parait que sollicité pour faire partie de la prochaine équipe gouvernementale, l’UNTM avait opposé une fin de non-recevoir arguant que ce n’est pas le rôle d’un syndicat.
Mais voilà, vérité à l’intérieur des Pyrénées, erreurs au-delà. Contrairement à l’UNTM, sollicitée pour y siéger la patronne de la Centrale démocratique des Travailleurs du mali (CDTM), Mme SIDIBE Dédéou Ousmane est rentrée au poste de ministre de l’Education nationale.
Ce n’est pas tout. L’ancien président du Syndicat autonome de la magistrature (SAM) qui est vent débout contre l’UNTM est aussi nommé dans le même gouvernement au ministère de souveraineté de la Justice.
Sans faire mystère de son amertume et étalant au grand jour ses rancœurs et récriminations, l’Union nationale des Travailleurs du Mali (UNTM) brandit la grève illimitée comme moyen de chantage. En effet, recevant ce mardi le Chef du gouvernement, l’UNTM fait savoir qu’il n’accorde au nouveau gouvernement que 10 jours pour satisfaire son cahier de doléances, sinon elle poursuivra la grève illimitée qu’elle était sur le point d’enclencher en mai dernier et qu’elle a accepté de suspendre en raison des évènements du 14 mai.
Pourquoi la Centrale syndicale rétropédale et se remet sur pied de guerre ?
Les explications de Ousmane TRAORÉ, secrétaire de l’UNTM en charge des questions économiques sur la composition du nouveau gouvernement est « bougounimatique ».
« Il y a d’autres syndicats dans le gouvernement. C’est les syndicats les plus ouvertement opposés aux revendications du l’UNTM. Nous pensons au ministre de l’Éducation et au ministre de la Justice qui sont hostiles à certaines de nos revendications, ils l’ont publiquement dit…. Notre attente ne dépassera pas les dix prochains jours après le premier conseil des ministres. Et puis le mot d’ordre de grève, ça n’a pas été levé, ça a été suspendu. Donc si dans les dix jours qui arrivent il n’y a pas d’actes forts, l’UNTM s’assumera par rapport à ses revendications », a-t-il menacé
En français facile : nous, nous pensons que la place d’un syndicat n’est pas le gouvernement ; et ne donnons le droit à aucun autre syndicat de penser le contraire, à plus forte raison de rentrer dans un gouvernement. Autrement dit : je suis une épouse qui ne fait pas d’enfant, mais j’interdis aussi à ma coépouse d’en faire. Ce n’est pas le Bougouni Examan ça?
PAR BERTIN DAKOUO
Source : INFO-MATIN