La Russie et l’Algérie sont devenues les deux seuls pays à augmenter significativement leur part des approvisionnements en gaz de l’Union européenne en 2024, de plus de 4 points de pourcentage, selon une analyse de RIA Novosti des données de l’Office statistique européen (Eurostat) publiée jeudi.
En janvier-août, l’UE a réduit ses importations de gaz de 1,7 fois, à 49,2 milliards d’euros (51,8 milliards de dollars). La principale raison de cette baisse est la désindustrialisation de la région. La production industrielle du bloc a diminué de 21 % de mars 2022 à août 2024.
Tous les principaux exportateurs de gaz ont enregistré une réduction de leurs approvisionnements, les baisses les plus marquées étant venues du Qatar (2,8 fois), du Royaume-Uni (2,5 fois), du Nigéria (2 fois), des États-Unis (1,8 fois) et de la Norvège (1,7 fois). La Russie et l’Algérie ont enregistré les baisses les plus lentes de leurs exportations, de 22 % et 24 % respectivement. En conséquence, les deux pays ont considérablement accru leur présence dans les importations européennes : la part de la Russie a augmenté de 4,6 points de pourcentage pour atteindre 18,3 %, tandis que celle de l’Algérie a progressé de 4,9 points de pourcentage pour atteindre 21,3 %.
Les autres fournisseurs ont augmenté leur part de moins d’un point de pourcentage. Le Pérou a accru sa présence sur le marché du gaz de l’UE de 0,9 point de pourcentage, Trinité-et-Tobago de 0,7 point de pourcentage, l’Azerbaïdjan de 0,65 point de pourcentage et la Serbie de 0,55 point de pourcentage. Les États-Unis restent le premier fournisseur de gaz de l’UE, avec une part de 22 % contre 22,9 % un an plus tôt. Outre l’Algérie et la Russie, les cinq premiers fournisseurs comprennent la Norvège, dont la part est passée de 12,3 % à 12,5 % il y a un an, et le Royaume-Uni (8,4 % contre 12,5 % il y a un an).