Alors que le Mali traverse une période de transition politique sensible, la question des onze leaders politiques détenus depuis plus de quatre mois reste un sujet brûlant. Le rejet, ce mardi 12 novembre 2024, de leur demande de libération provisoire par la cour d’appel de Bamako suscite de vives réactions au sein de la classe politique et de la société civile. Ces figures, issues de divers partis et regroupements, sont accusées de tentative d’atteinte à la sûreté de l’État et d’opposition à l’autorité légitime. Cependant, leur maintien en détention est perçu comme un frein à la réconciliation nationale, à un moment où le pays a besoin d’apaisement et de stabilité.
Bamada.net-Les partisans de la Déclaration du 31 mars 2024, coalition politique majeure, militent pour leur libération, espérant ainsi contribuer à un climat politique plus serein. Ils soulignent l’importance d’une gestion rapide et équitable de ce dossier, dont la résolution pourrait marquer un pas vers la réconciliation. À travers des communiqués, des manifestations symboliques, et une campagne de sensibilisation sur les réseaux sociaux, la coalition continue de réclamer la libération de ses leaders, exprimant le sentiment croissant d’injustice et de frustration que partagent de nombreux Maliens.
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Mobilisation et détermination
Initialement orientés vers une médiation pacifique, les efforts des responsables de cette coalition ont malheureusement été vains. Les tentatives de dialogue, soutenues par des personnalités religieuses et des acteurs de la société civile, n’ont pas suffi à obtenir une libération conditionnelle. Depuis le 21 octobre, une campagne de soutien massive a donc repris, mobilisant les réseaux sociaux avec des slogans comme « Libérez nos leaders politiques, un jour de plus c’est trop ». Cette mobilisation réaffirme un besoin pressant de justice et de solidarité.
Le 28 octobre, une pause symbolique de trois minutes a été observée par des membres de la coalition dans leurs bureaux, marquant leur soutien aux détenus et renouvelant leur appel à une libération immédiate. Cet acte pacifique rappelle que la dignité des détenus et leur droit de retrouver leurs familles demeurent au cœur des préoccupations de leurs camarades et de nombreux citoyens.
L’urgence d’un dialogue inclusif
Pour les membres de la coalition, la libération des détenus politiques serait une étape essentielle vers la décrispation des tensions politiques actuelles. Outre les onze personnalités politiques, d’autres détenus, dont Ras Bath, Mme Sidibé Rose Vie chère, Etienne Fakaba Sissoko, et Clément Dembélé, sont également concernés. Le respect des droits des détenus d’opinion est une exigence pour le développement harmonieux du pays, selon la coalition, qui appelle les autorités à favoriser le dialogue plutôt que la confrontation.
La démocratie en péril ?
Dans un contexte politique tendu, les signataires de la Déclaration du 31 mars insistent sur l’importance de préserver les acquis démocratiques du Mali, notamment le droit à l’opinion et à la liberté d’expression. La détention prolongée des leaders politiques est perçue comme un signal inquiétant pour l’avenir démocratique du pays. La coalition se dit prête à intensifier ses actions de sensibilisation pour alerter l’opinion publique nationale et internationale, afin de défendre les valeurs républicaines et les libertés fondamentales.
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La transition malienne est une période de profonde remise en question. Les choix que feront les autorités dans la gestion de cette affaire auront des répercussions sur la confiance des citoyens envers l’État et sur la stabilité de la nation. En libérant les leaders politiques détenus, les autorités maliennes ont l’opportunité d’apporter un souffle d’apaisement, un geste de bonne volonté qui pourrait inspirer confiance et renforcer les fondations démocratiques du Mali.
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MLS
Source: Bamada.net