A la tête d’une délégation du Conseil de sécurité des Nations Unies en visite au Sahel, François Delattre, ambassadeur de la France à l’ONU et président du Conseil de sécurité, a confié à la presse que cette zone constitue une grande priorité pour son institution.
La mission est co-organisée par la France, l’Allemagne et la Côte d’ivoire. Elle vise à soutenir des pays de la sous-région à surmonter les défis auxquels ils font face et aider à saisir les opportunités qui s’offrent à eux. Le Sahel est une priorité au tout premier plan du Conseil de sécurité au mois mars, a souligné le diplomate français. Cette mission leur donne l’occasion de passer les messages du Conseil sur trois sujets clés. D’abord accélérer la mise en œuvre de l’accord pour la paix s’agissant des mesures contenues dans cet accord. Sur ce point, la visite permettra de préparer la mission Conseil de sécurité le 29 mars sous la présidence du ministère des Affaires étrangères de la France, Jean Ives Le Drian en présence de son homologue allemand et du secrétaire général des Nations unies, le Premier ministre Soumeylou Boubèye MAIGA. Cette réunion sera l’occasion de prendre des décisions importantes sur l’accompagnement international du processus de paix au Mali et sur le futur de la Minusma. La 2ème priorité de cette mission est d’apporter leur soutien au G5 Sahel, dont l’opérationnalisation est prioritaire. L’objectif est de renforcer les outils mis en place par le Conseil de sécurité pour soutenir la force conjointe du G5 sahel et son action contre le terrorisme au Sahel. En fin, il s’agit de soutenir le Burkina Faso dans non effort de faire face à la menace sécuritaire à laquelle il est confronté. C’est la 4ème fois qu’une mission du Conseil de sécurité se rend au Mali depuis 2013.
La délégation est composée notamment de Kacou Houadja Léon Adom, représentant permanent de la Côte d’Ivoire à l’ONU et de Christoph Heusgen représentant de l’Allemagne à l’ONU.
Interview transcrit par S. BAH
Source: L’Enquêteur