L’Association Femmes et Droit Humains (FDH) a procédé, hier mercredi, à l’ouverture de la 2eme édition de son Forum ‘’féministe malien’’ au Grand hôtel de Bamako. Cette session durera trois jours.
Placé sous la présidence du point focal du Réseau de développement et de communication pour des femmes africaines au Mali (FEMNET/MUSONET), Mme Mama KOITE, ce Forum a pour but de dynamiser le mouvement féministe au Mali. Aussi, vise-t-il, à favoriser l’avancement de l’égalité entre femmes et hommes, de promouvoir la diversité ; d’encourager la lutte contre la discrimination au sein des mouvements de femmes d’Afrique de l’ouest francophone, en général, et ceux de femmes maliennes, en particulier.
Les thèmes retenus pour cette 2e édition sont : « Partager nos résistances », « Consolider nos acquis », « Réaliser nos rêves de lendemains meilleurs ! ».
Prennent part à cette rencontre, des déléguées venues de plusieurs pays de l’Afrique en occurrence : la Guinée, la Guinée Biseau, le Cap Vert, le Ghana, le Libéria, le Togo et le Mali.
Au cours de laquelle, elles débâteront les violences basées sur le genre (mutilations génitales féminines, le mariage des fillettes, le lévirat et le sororat), de la participation politique et la représentation des femmes dans les sphères de décision politique et administrative.
Un slam sur la femme africaine a donné le ton de cette rencontre suivi des différentes interventions ayant marqué la cérémonie d’ouverture.
Ainsi, dans son intervention, Mme Mama KOITE a félicité vivement le mouvement féministe du Mali et remercié la présence de leur partenaire OXFEM, les représentantes des institutions, du ministère de la promotion des femmes de l’enfant et de la famille et des collectivités pour leur soutien.
Pour sa part, Mme Djingaré MAIGA présidente de l’Association Femmes et Droits Humains (FDH) a indiqué que les trois jours de leur session porteront sur le partage d’expériences et résistances mutuelles.
« Nous allons partager nos expériences et nos résistances face aux inégalités, aux défis sécuritaires, sanitaires mais aussi face à les destructions de l’environnement » a-t-elle souligné.
De même, elle sera une opportunité, selon elle, pour les femmes d’aborder les différentes méthodes qu’elles peuvent entreprendre dans l’atteinte de leur objectif.
« On a sélectionné des organisations qui travaillent explicitement sur les droits des femmes. On a aussi appelé les défenseurs des droits de femmes pour qu’ensemble nous partageons nos expériences et que celles-ci aillent à la base pour informer les femmes sur ceux qui se passent au niveau national ». a-t-elle expliqué.
Par ailleurs, on constate que les femmes ne sont pas seules dans dans la lutte pour leur émancipation. Bouyé DIALLO 3e adjoint du maire de Kati se bat auprès d’elles pour défendre leur droit et admet que le féminisme est un combat commun.
« Le féminisme est un combat d’Homme, donc c’est pour toute l’humanité » a affirmé l’élu communal.
L’une des attentes de ce forum est de mettre en place de processus et des stratégies de mobilisation efficaces pour mieux positionner la question des femmes dans l’agenda politique global.
PAR AMINA SISSOKO
Source : Info-Matin