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Forum des leaders musulmans : LES BONS OFFICES DE LA MINUSMA

Son mandat sera renouvelé le 1er juillet prochain dans le but de contribuer de façon efficace à la mise en œuvre de l’accord de paix et de réconciliation dont l’étape la plus cruciale sera le désarmement, la démobilisation et la réintégration des groupes armés

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Le rôle et la mission assignée à la Mission des Nations-unies au Mali (Minusma) ont été débattus au cours du forum des leaders religieux musulmans tenu hier au Centre international de conférences de Bamako, en présence du chef de l’Etat, Ibrahim Boubacar Keita. On notait aussi la présence du Premier ministre Modibo Kéita, des membres du gouvernement et de nombre de leaders musulmans qui militent au sein du Haut conseil islamique.
La rencontre a offert l’occasion aux nombreux participants de mieux connaître les actions de la Minusma dans notre pays. Ces explications étaient bienvenues à un moment où la mission de l’organisme onusien est mal comprise par nos compatriotes qui décrient ce qu’ils considèrent au moins comme de la passivité vis-à-vis des violences dont la population des régions du nord est victime.
Le chef adjoint de la Minusma défend le contraire. Arnauld Akodjenou a rappelé les effectifs de la Minusma déployés sur le terrain pour démontrer que sa présence au Mali est nécessaire, voire indispensable. Parmi ces effectifs, on dénombre 11 000 casques bleus, 1 200 agents de police et 1 100 agents civils dont la moitié est composée des Maliens, a détaillé Arnauld Akodjenou, avant de préciser que la Minusma est présente non seulement dans les zones de combat (Gao, Tombouctou, Kidal), mais aussi à Mopti et Bamako.
Il rappelle aussi que la Minusma a « activement participé au processus de la médiation à Alger » ayant abouti à la signature d’un accord de paix et de réconciliation le 15 mai à Bamako. « Tout le monde est d’accord que nous avons été un membre utile, important de la médiation », a-t-il souligné avec insistance avant de noter que le terme « stabilisation » doit prendre toute son ampleur avec la mise en œuvre de cet accord. « Il y aura certes des difficultés dans la mise en œuvre de cet accord, mais nous devons rester optimistes. Le gouvernement peut compter sur les bons offices de la Minusma », a-t-il assuré. Par ailleurs, Arnauld Akodjenou a annoncé que le mandat de la Minusma sera renouvelé le 1er juillet prochain dans le but de contribuer de façon efficace à la mise en œuvre de l’accord de paix et de réconciliation dont l’étape la plus cruciale sera le désarmement, la démobilisation et la réintégration des groupes armés. « A partir du 1er juillet, notre rôle sera de soutenir, conseiller, aider le gouvernement dans la mise en œuvre des différents points de l’accord dans ses aspects politique et institutionnel, défense et sécurité, justice et réconciliation et assistance humanitaire. C’est aussi de veiller au respect du cessez-le-feu sur le terrain », a-t-il détaillé. Arnauld Akodjenou a, enfin, signalé que la Minusma aura à charge le secrétariat du Comité de suivi de la mise en œuvre de l’accord du 15 mai. C’est donc dire que sa mission n’est pas encore terminée au Mali.
« Ce n’est pas à moi de juger les actions de la Minusma », a indiqué le président du Haut conseil islamique. Mohamoud Dicko a cependant salué les efforts de la Minusma. Il a aussi profité de la tribune pour insister sur le rôle que peuvent jouer les leaders musulmans dans la recherche de la paix et de la quiétude au Mali. Mohamoud Dicko n’a pas non plus manqué de préciser que le Haut conseil islamique n’a aucune intention de se substituer au gouvernement et qu’il l’accompagnera dans sa mission de défense des intérêts de la nation. Il a, par conséquent, demandé aux autorités de faire davantage confiance aux leaders musulmans et surtout de les écouter dans la gestion de certaines affaires concernant la vie de la nation. Mohamoud Dicko est également revenu sur le rôle du Haut conseil islamique qui est de rassembler les frères musulmans pour la paix, la solidarité, la tolérance. Le président du Haut conseil islamique a aussi assuré n’avoir jamais eu l’intention de faire de la politique à plus forte raison de se lancer dans la course à la présidentielle.
En saluant l’importance de la Mission des Nations-unies au Mali depuis maintenant trois ans, le président de la République a souligné les efforts à faire pour instaurer définitivement la paix dans notre pays. L’accord de paix et de réconciliation signé le 15 mai est une chance pour atteindre cet objectif, a soutenu Ibrahim Boubacar Kéita. Le chef de l’Etat a aussi globalement salué les efforts du Conseil de sécurité des Nations-unies qui a déjà envoyé plusieurs de missions de maintien de la paix à travers le monde.
M. KEITA

source : L ‘ Essor

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