La rencontre a permis aux sommités africaines de comprendre les environnements social, juridique, économique et culturel, en vue de mieux contribuer au développement de leurs pays respectifs.
Sur financement de l’Organisation des Nations Unies pour la science et la culture (UNESCO) et d’autres partenaires, le Mali a organisé le 1er Forum des Humanités africaines. Cette rencontre qui se tient depuis le mercredi à l’hôtel Laïco Amitié de Bamako, sera clôturé aujourd’hui. Elle aura permis de rassembler des sommités africaines de la recherche, autour du thème central : « Langues et cultures africaines, socles des humanités africaines ».
Le ministre de la Défense et des Anciens combattants, colonel Sadio Camara, représentant le Président de la transition, dira que le choix porté sur notre pays pour abriter cette rencontre montre à suffisance que le Mali est débout et qu’il continue à occuper sa place dans le concert des Nations. La preuve, il est en train de tenir le débat scientifique au plan international. C’est pourquoi, le Gouvernement de transition soutient cet événement international de haute importance. Il prendra en compte les réflexions qui se feront dans le processus de la refondation de l’Etat, un des axes majeurs du programme d’action gouvernemental.
Poursuivant, le colonel Sadio Camara fera savoir que notre pays est engagé au plus haut niveau sur les questions de développement des humanités en Afrique. Ce qui explique son intéressement par l’organisation de ce 1er Forum des Humanités africaines, malgré le délai très court. « Les Humanités, c’est aussi la valorisation des systèmes de savoirs dits traditionnels » a-t-il soutenu.
Auparavant, il y a eu plusieurs interventions, dont celle du ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Pr Amadou Keita. Selon lui, ce forum est d’une grande utilité, car, il se tient à un moment où l’Afrique a besoin de se ressaisir sur divers chantiers de son développement. Pour ce faire, il s’agit pour les humanités africaines d’adopter une démarche stratégique leur permettant de donner la pleine mesure de leurs potentialités et de leurs capacités intellectuelles, les outils et les instruments qui sont les leurs. A cet effet, il conviendrait de mettre en place un dispositif permettant de réaliser une valorisation et une exploitation optimales des savoirs endogènes africains, à court, moyen et long termes a t-il estimé.
Pour Dr Ebrima Sall de Trust Afruca, les Humanités africaines ont longtemps souffert d’une certaine emprise occidentale. Donc, il est temps pour elles de se faire confiance et se donner la main pour affronter les défis en rapport avec le développement de ce continent.
Dr Godwin Lurunga du secrétariat exécutif de CODESRIA, quant à lui, a reconnu l’immensité du savoir-faire en Afrique. Des foras comme celui-ci permettra de baliser le terrain, pour la valorisation des savoirs endogènes qui pourront contribuer à résoudre les différentes crises auxquelles fait face le continent.
Pour El Ghassim Wane de la MINUSMA, ce forum est important pour le système des Nations Unies. Parce qu’il discutera d’un sujet important, qu’est la question des Humanités, toujours ancrées dans les réalités sociétales du continent. La question de l’école et l’insécurité au centre du pays ont été également rappelées par le représentant de la MINUSMA.
Diakalia M Dembélé
Source: 22 Septembre