Déclaration conjointe de M. Roch Marc Christian Kaboré (Burkina Faso), M. Justin Trudeau (Canada), M. Carlos Alvarado (Costa Rica), M. Lars Lokke Rasmussen (Danemark), M. Emmanuel Macron (France), M. Raimonds Vejonis (Lettonie), M. Saad Hariri (Liban), Mme Dalia Grybauskaitè (Lituanie), Mme Erna Solberg (Norvège), M. Macky Sall (Sénégal), M. Alain Berset (Suisse), M. Beji Caid Essebsi (Tunisie) (Paris, 11 novembre 2018)
Elle souligne que les acteurs en position de structurer cet espace global ont des responsabilités, notamment en matière de neutralité politique et idéologique, de pluralisme et de redevabilité. Elle appelle également à reconnaître que les individus ont un droit, non seulement à une information indépendante et plurielle, mais aussi à une information fiable, condition indispensable pour qu’ils se forgent librement une opinion et participent valablement au débat démocratique.
Inquiets face à la fragilisation du journalisme professionnel et au développement de la désinformation massive en ligne, qui perturbent le fonctionnement de nos démocraties, préoccupés par la permanence dans de nombreux pays du contrôle politique sur la presse ou de l’asservissement de l’information à des intérêts particuliers, les chefs d’État ou de gouvernement de Burkina Faso, Canada, Costa Rica, Danemark, France, Lettonie, Liban, Lituanie, Norvège, Sénégal, Suisse, Tunisie ont décidé de lancer, en s’inspirant des principes énoncés par cette déclaration, une initiative pour l’information et la démocratie.
Soixante-dix ans après l’adoption de la Déclaration universelle des droits de l’Homme, ils réitéreront à travers cette initiative, ouverte au soutien d’autres États, leur engagement en faveur de la liberté d’opinion et d’expression, et définiront les objectifs à suivre pour en garantir l’exercice dans le contexte technologique et politique du 21ème siècle./.
(Source : service de presse de la présidence de la République)
La rédaction