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Forêt classée des Monts Mandingues: 1500 plants sur une superficie de 3 hectares

Ensemble pour un changement de comportement en faveur de l’environnement, gage de tout développement durable au Mali : voilà le tempo du lancement officiel de la 23è édition de la Campagne nationale de reboisement, avant-hier samedi dans la forêt classée des Monts Mandingues située dans la commune du Mandé, au cours de laquelle environ 1500 plants ont été mis à terre sur une superficie de 3 hectares sécurisés par des grillages.

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3 hectares correspondant à 1500 plants, voici le nombre d’arbres qui ont été mis à terre, avant-hier samedi, dans la seule forêt classée des Monts Mandingues située dans la commune rurale du Mandé dans la région de Koulikoro, cercle de Kati.
L’événement, qui a drainé 7 ministres de la république, 3 anciennes ministres, les autorités politiques et administratives de la région de Koulikoro, ainsi que les anciens cadres et directeurs des Eaux et forêts, répond aux soucis du département de prendre à bras-le-corps les défis environnementaux qui se posent à notre pays.
Ce d’autant plus qu’après analyse de l’évolution des surfaces boisées, il a été prouvé une diminution drastique et continue du couvert végétal à cause de la coupe du bois, du surpâturage, de la persistance des feux de brousse, des défrichements incontrôlés et de l’occupation illicite des domaines forestiers classés. Ce qui fait que notre pays, selon les mêmes estimations, perd chaque année plus de 100 000 hectares de forêts du fait de ces fléaux.
Voilà pourquoi, depuis 1995, le ministère en charge de l’Environnement, organise chaque année une campagne nationale de reboisement dont l’objectif est d’éveiller les consciences de l’opinion nationale et de rappeler aux partenaires techniques et financiers la nécessité d’orienter leurs appuis vers les actions de lutte contre la dégradation des ressources naturelles, la perte de la biodiversité, la désertification et les effets des changements climatiques.
En tout cas, conscient des impacts négatifs que peut entraîner la détérioration des ressources biologiques sur les plans économique, social et culturel, le Gouvernement s’est engagé à prendre des mesures appropriées à travers son document de Contribution nationale déterminée lors de la COP 21 sur les changements climatiques.
Aussi, conformément à la vision du Président de la République, le pays s’est-il engagé à faire de l’économie verte et résiliente aux changements climatiques une priorité nationale mais aussi une réalité à travers des programmes prioritaires qui prévoient, entre autres, l’aménagement forestier pour la restauration des écosystèmes dégradés visant à reboiser 325 000 hectares, la régénération naturelle assistée et la lutte contre l’ensablement et la protection des aires protégées sur 9 millions d’hectares.
Si le lancement de la précédente édition a eu lieu dans la forêt classée de Tienfala sur la route de Koulikoro où 10 hectares ont été plantés et sécurisés, cette année c’est la forêt classée des Monts Mandingues située à 25 km de Bamako, dans la commune rurale du Mandé (Cercle de Kati/Région de Koulikoro) qui est à l’honneur. Ici ce sont exactement 2 ha qui seront plantés à titre démonstratif par les invités. Un troisième hectare a été planté spécifiquement par l’Association des femmes forestières du Mali. L’opération sur les sites a nécessité la mise en terre d’environ 1500 plants sécurisés par des grillages.
Le thème retenu pour ladite journée est: «Les forêts nous protègent contre la déchéance, prenons soin des forêts en vue de garantir l’avenir des générations futures ».
Selon la ministre de l’Environnement, de l’assainissement et du développement durable, la campagne dans son ensemble s’emploiera non seulement à consolider les acquis antérieurs, mais également à mobiliser tous les acteurs autour des activités de lutte contre la désertification.
De la révélation faite par KEITA Aita M’BO, les activités de l’édition 2017 concernent toutes les régions du pays et impliquent les institutions de la république, les départements ministériels, les Collectivités, la société civile et les privés en vue d’assurer à l’opération une dimension plurielle et une envergure soutenue et étendue.
C’est dans ce sens justement qu’un programme spécifique sera élaboré et pour la mise en œuvre duquel, le Président de la République et le Premier ministre seront mis à contribution pour organiser certains espaces à l’intérieur de la forêt de Koulouba pour regarnir.
En tout état de cause, la présente campagne nationale de reboisement s’inscrit plus que jamais, selon la ministre de tutelle, dans le cadre des engagements pris en matière de réalisation de l’économie verte résiliente aux changements climatiques tant souhaitée.
Car elle s’articule autour de plusieurs actions au nombre desquelles : la production de plusieurs plants toutes espèces ; la collecte de noix de rônier ; le reboisement. Toutes ces actions seront réalisées et suivies par les parties prenantes à savoir les collectivités, les services techniques, les associations, les personnes de bonne volonté.
Rappelant les énormes potentialités dont regorge notre pays en termes d’espèces forestières comme des caicédrats, néré, baobab, KEITA Aita M’BO n’a pas également caché le fait que ces richesses sont en train d’être décimées du fait et des agissements de l’homme et avec de nombreuses complicités. Une agression qu’elle a assimilée à une atteinte grave à la qualité de la vie et de l’existence pour la présente et la future générations.
«C’est pour cette raisons que nous estimons qu’il est de notre responsabilité, de tous les Maliens, de contribuer à restaurer cet environnement. A faire en sorte qu’il soit au service de l’homme », a indiqué la ministre pour qui, l’homme doit aussi comprendre qu’en détruisant l’environnement, il détruit une partie de lui-même.
«Nous devons garder à l’esprit que la forêt est un bien naturel, un milieu de vie qui a besoin d’être protégé, entretenu. Elle a une fonction écologique mais également économique », a-t-elle conseillé.

Par Mohamed D. DIAWARA

 

Source: info-matin.

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