La visite à Bamako des deux émissaires de la Fifa s’est achevée jeudi soir. Comme cela était prévisible, celle-ci n’a pas reconnu l’élection, le 10 octobre dernier, de Mamoutou Touré, dit « Bavieux », à la tête de la Fédération malienne de football (Femafoot). Elle annoncera la semaine prochaine la mise en place d’un comité de normalisation.
La Femafoot version Touré n’aura donc vécu qu’un peu plus de trois semaines. L’élection agitée du successeur de Boubacar Diarra avait été rapidement contestée par Salah Baby, l’autre candidat à la fonction présidentielle. Mercredi 1er et jeudi 2 novembre, les deux émissaires de la Fifa, madame Segbé Pritchett, responsable des Associations membres des pays francophones, et de Monsieur Véron Mosengo-Omba, directeur des Associations membres et du développement Afrique-Caraïbes, ont rencontré les principaux acteurs du dernier feuilleton en date qui anime cette crise du football malien.
À l’issue de l’entretien avec Housseyni Guindo, le ministre des Sports, Jeune Afrique a appris que la Fifa ne reconnaissait par la Femafoot actuelle. L’organisation internationale va demander la déprogrammation pour une durée indéterminée du championnat professionnel, mais cette décision n’empêchera par la sélection nationale de disputer son dernier match qualificatif pour la Coupe du monde 2018 face au Gabon à Libreville le 11 novembre prochain. La commission de la Fifa en charge de ce dossier se réunira lundi à Zurich, au siège de l’instance, et rendra son verdict sans doute dès le lendemain. « Un comité de normalisation va être mis en place pour une durée de six mois. Housseyni Guindo préférait une durée d’un an, mais la Fifa a estimé que six mois devraient être suffisants », explique une source locale.
Ce comité de normalisation, dont le président sera rapidement nommé – le nom de Sidi Diallo, qui avait déjà occupé cette fonction lors de la mise en place du premier comité en mars dernier, est évoqué avec insistance – devra préparer la sortie de la crise. Et donc préparer la prochaine élection au printemps 2018.
Source: jeuneafrique