Nous revenons vers vous, encore une fois, toujours dans le souci d’accompagner vos actions, combien salvatrices pour le pays, contre la corruption, le gaspillage et les détournements de deniers publics”, c’est ainsi que l’organisation de lutte contre la corruption a introduit sa correspondance. Ainsi, elle s’est dit convaincue qu’une aide logistique de la Mission intégrée des Nations Unies pour la stabilisation du Mali (Minusma), dans les régions du nord du Mali pour la sécurité des agents du Bureau du vérificateur général dans leurs déplacements est souhaitable et nécessaire dans la conjoncture actuelle.
Et d’ajouter que nos compatriotes des régions du Nord du Mali attendent depuis longtemps que le Bureau du Vérificateur général envoie des enquêteurs pour vérifier l’utilisation des sommes colossales transférées et allouées à aider les populations victimes d’insécurités physique, psychologique, alimentaire et, surtout, au développement des Régions du Nord du Mali.
Selon elle, ses sources d’information révèlent l’existence de détournements massifs, à travers un véritable système mafieux de captation des fonds publics. Ainsi, dit-elle, les populations, victimes de terroristes, sont également volées par des individus chargés de la distribution de l’aide. “Alors, nous demandons que votre structure de contrôle ait la possibilité de dépêcher une mission afin de situer les responsabilités dans la gestion calamiteuse des fonds publics”, mentionne la correspondance.
A en croire l’Amcdf, des milliards de nos francs ont été injectés dans les régions du Nord du Mali à travers des projets, tels que : le Projet d’urgence pour la reconstruction et le développement (Purd), le Projet pour la résilience économique (Pree), le Projet d’appui pour la qualité de l’éducation au Mali (Paquama), les Projets à impact rapide (Pir) ou Quick Impact Projects (Qips), les Projets du fonds fiduciaire de la Minusma, mais le quotidien des habitants se dégrade de plus en plus car l’incurie règne en maître au niveau des collectivités territoriales et des administrations publiques et le développement des communes et régions n’est pas dans l’agenda de ces prédateurs.
Boubacar PAÏTAO
Source: Aujourd’hui Mali