Au Mali la seule porte d’entrée à la fonction publique est devenue un accès de privilège que se dispute âprement différents corps professionnels du pays, tous en proie au chômage dont les proportions dépassent tout entendement. Devant cette situation de détresse, le très actif collectif des sortants de l’IFM (CS-IFM) n’a de cesse d’alerter sur sa marginalisation sans trouver une oreille attentive auprès des gouvernants.
En atteste une fois de plus l’officialisation, à l’issue du dernier conseil des ministres, du recrutement de 500 enseignants au titre de la fonction publique des collectivités territoriales, que le CS-IFM dit avoir accueilli avec autant de stupéfaction que d’indignation et qu’il assimile par conséquent à une aberration gouvernementale, au regard des proportions de diplômés dans l’attente d’être enrôlés depuis de nombreuses années.
Créé en octobre 2017 avec le dessein d’une intégration directe et totale de tous les sortants de l’IFM à la fonction publique des collectivités, le CS-IFM s’estime davantage scandalisé par un nombre de postes en deçà des besoins ainsi que par l’ouverture du concours aux sortants d’autres écoles comme l’ENETP, l’ENSUP et l’INJS.
En tout cas dans l’optique de donner un quota plus conséquent aux 18.000 sortants de l’IFM au chômage, le CS-IFM ne compte pas renoncer à frapper davantage aux portes influentes du pays pour avoir gain de cause. En témoignent ses rencontres passées avec les précédents locataires de la Primature mais également avec des syndicats notamment le SYNEB et le SYLEEPMA sans oublier celles avec les plus grands leaders religieux.
Conscient néanmoins qu’il ne faut jamais balayer d’un revers de main les acquis dans ce genre de lutte, le CS-IFM ne boude pas totalement ce quota insatisfaisant et exhorte le gouvernement à revoir sa posture avant le concours.
Ousmane Tiemoko Diakité
Source: Le Témoin