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Focus : Vente aux enchères des effets personnels du couple Léopold Sedar Senghor en France

La nouvelle a fait les choux gras d’une certaine presse internationale. L’ancien et premier président Sénégalais était marié à une Française du nom de Colette Hubert née le 20 novembre 1925 et décédé le 19 novembre 2019. Le couple avait la nationalité Française. Sa première épouse était Gillette Eboué marié de 1946 à 1955. C’est normal Senghor n’avait pas d’héritier, ses biens reviennent à l’État français qui les revend pour renflouer ses caisses. Senghor pouvait faire une donation à l’État Sénégalais, un pays pauvre ou investir dans sa Joal natale. Il avait une résidence en Normandie avec verger.

Le Sénégal est situé sur un ensemble de terres basses, souvent sablonneuses qui forment une transition entre le Sahara aride et les régions guinéennes humides et forestières. Il a été intellectuellement et commercialement un pilier de l’AOF (Afrique occidentale française) et montre du goût pour la controverse politique. Dominé par la figure du président Senghor, intellectuel formé à la française, mais apôtre de la négritude, poète humaniste, mais politique avisé. Un moment la situation économique du pays était préoccupante pour deux (02) raisons: pléthore de fonctionnaires héritée de l’époque de l’AOF et leur faible productivité, l’arrivée d’une génération de bacheliers auxquels il faut fournir du travail, le déficit des établissements publics, celui de la balance commerciale, dû à l’absence de diversification des exportations centrées sur l’arachide. Seconde raison pour mettre fin à la gabegie et à la corruption, la production agricole est réorganisée afin de diminuer le coût des importations de riz. En 1978, Senghor est réélu président de la République avec 82% des suffrages contre Abdoulaye Wade. Son parti, le PS l’emporte aux législatives. Fin 1980, il démissionne et transmet légalement son pouvoir à son Premier ministre Abdou Diouf. Senghor est décédé le 20 décembre 2001 à Verson (Normandie) et inhumé à Dakar en présence de ses deux (02) enfants et sa femme Colette.

 

Le foncier facteur de troubles à l’ordre public

Dans le jargon de la police politique démolir une maison est un trouble à l’ordre public. Construire une maison sur une parcelle ou sur un titre foncier qui ne vous appartient pas s’appelle aussi trouble à l’ordre public. Qui sème le trouble à l’ordre public et le désordre dans le pays alors ? Au Mali, le foncier est l’objet de convoitise par nos dirigeants. Derrière toutes les attributions de parcelles se trouverait des porteurs d’uniforme tapis à l’ombre. Lorsqu’il y a beaucoup d’intervenant dans la production d’un papier administratif, c’est une sorte de magouille qui s’installe. C’est le cas du foncier au Mali. Le Maire, le sous-préfet, le préfet attribuent les parcelles; le gouverneur, le Conseil des ministres attribuent les titres fonciers bref une si longue route pour une aventure ambiguë. À partir des papiers délivrés on ne sait plus qui dit vrai ? Bamako est une capitale qui doit avoir un plan cadastral intact. On ignore la superficie réelle de la ville de Bamako. Les lotissements se font de façon anarchique. Les plans d’urbanisation ne sont jamais respectés. On construit, on démolit, on réattribue. Tout cela se passe avec la complicité de certains porteurs d’uniforme. Concernant le lotissement de l’espace de l’aéroport on susurre le nom d’un capitaine qui aurait pris la fuite. Récemment c’est une démolition à Sogonanfin qui défraie la chronique. Là aussi on murmure le nom d’un porteur d’uniforme. À Samaya, cité du syndicat des cheminots, malgré le verdict de la Cour Suprême, un porteur d’uniforme dicte sa loi. Allons-nous continuer à subir les affres de certains porteurs d’uniforme qui foulent au pied la législation ?

 

L’argent planqué de nos démocrates: une Commission rogatoire internationale pour reprendre ce qui a été volé aux Maliens, des biens à l’extérieur

On se rappelle que le gouvernement de la Transition de 1991 dirigé par Soumana Sako a émis une commission rogatoire internationale et cherchait en Suisse une grosse partie des deux (02) milliards de dollars l’équivalent de la dette extérieure du Mali que le clan de Moussa Traoré aurait sorti du pays. Volé à notre pays, l’or de la famille présidentielle Traoré serait arrivé en Suisse de façon légale, affirmaient les autorités helvétiques. Mais où était passé l’argent ? Placé sur des comptes en banque suisses de la famille Traoré. Au moment de l’enquête officielle, un des fils de l’ancien président avait déjà vidé les comptes. Six (06) ans plus tard, au terme d’une longue procédure, l’Office fédéral de police de la Confédération Suisse annonçait une grande première: la restitution à un État africain de fonds détournés. La restitution de 3,9 millions de francs suisses soit un peu plus de 2,5 millions d’euros. Les Maliens aujourd’hui veulent savoir comment leur pays a été géré pendant 30 ans et veulent savoir où sont planqués l’argent de nos démocrates. Les juges sont sur la piste de la corruption et des détournements de deniers publics. Mais ce n’est pas suffisant. Les Maliens ne sont pas en reste dans cette chasse financière. Et pour cause : l’argent volé des démocrates n’est pas rien dans l’économie nationale. Où planquent-ils leur argent sale ? Dans quel pays achètent-ils des maisons ? Les banques africaines sont sollicitées à faire des déclarations de soupçon sur les transferts de fonds.

Rassemblées par la Rédaction

Inter De Bamako

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