Aujourd’hui, il n’y a guère de doute : des groupes terroristes se sont installés un peu partout dans la région de Ségou. Ils en donnent chaque jour la preuve dans certaines localités de cette région où ils se livrent à des attaques contre les FAMas avec son lot de victimes. L’attaque du poste militaire de Sokolo (une trentaine de victimes dans les rangs de la gendarmerie) reste vivace dans les esprits.
La triste réalité est là ! La région de Ségou connait aujourd’hui presque la même tragédie que Mopti.
En plus des attaques contre les forces armées et de sécurité, d’autres d’actes criminels deviennent le lot quotidien dans cette région hautement stratégique de notre pays : enlèvements de bétails, agressions, menaces et intimidations contre les populations civiles… Ainsi, plusieurs localités régulièrement visitées par les combattants de ces groupuscules armés qui y sèment la terreur.
Conséquence : les populations civiles vivent dans la hantise et le désarroi. Ainsi, l’on assiste à des déplacements massifs de populations qui abandonnent leurs localités. De même pour de nombreux administrateurs, qui ont trouvé leur salut dans l’abandon de poste.
Tout comme la région de Mopti, celle de Ségou est devenue aujourd’hui une région martyre, où l’Etat a laissé le champ libre aux djihadistes et autres groupes terroristes qui attaquent, pillent et tuent, en toute impunité.
En vérité, Ségou, dernier grand verrou avant Bamako, est au bord de l’effondrement. Au lieu d’endiguer la menace, le pouvoir en place opte pour son exercice favori : le tapage stérile dans le seul but de cacher la réalité aux Maliens. Dans cette stratégie savamment exécutée, l’on organise tout un boucan sur l’acquisition de matériels militaires (engins blindés), dont personne ne connait le coût. Pendant ce temps les djihadistes gagnent du terrain…
C H Sylla
Source: L’Aube