le pays aura été privé de la cacophonie politique qui avait bon vent dans le pays, la corruption aidant, la majeure partie des partis n’avait d’existence légale que pour capter les financements destinés à leurs fonctionnements. C’est ainsi que leur but n’était pas la poursuite de l’intérêt général des Maliens, ni leur souci le respect de la souveraineté du Mali, encore moins le respect des choix stratégiques et des choix de partenaires opérés par le Mali dans la défense des intérêts vitaux du peuple. Certes, pas tous. Par tous ces éléments de réponse, de grandes formations politiques ont, pour la plupart, démontré leurs insuffisances et leur carence. Leur manque de courage à aller à la rencontre des populations maliennes à travers des descentes sur le terrain et en observation des règles élémentaires de la démocratie et de l’État de droit a aussi joué contre eux. Le malheur ne venant jamais seul, une partie de ces politiciens de chapelle a mis l’accent sur les questions électorales plutôt que sur les questions spécifiquement sécuritaires. Oubliant que sans leur propre sécurité assurée par nos Forces de défense et de sécurité, ces acteurs, dans leur majorité, n’iraient jamais à Bankass, Douentza, Sevaré et d’autres localités, encore aux prises avec les ennemis internes et externes, forces occultes complices, dissimulées et coalisées, en intelligence avec des organisations subversives, des États voyous ou des multinationales étrangères voraces.
Aujourd’hui qu’il est clairement dit que la Transition arrive à son terme, qu’attendent les partis politiques pour sauter au plafond, envahis de joies inédites après quatre ans de jachère politique ? Comme si, la victoire du 14 novembre 2023 avait un arrière-goût d’inachevé. Bien des acteurs assidus de la scène politique malienne de 1991 à nos jours, ceux en exil comme ceux en voie de décomposition, gagneraient à aller explorer d’autres horizons sociaux pour dérouler leurs actions sociales caritatives et humanitaires à l’endroit des populations besogneuses. À force d’oublier ces aspects, ils vont longtemps végéter avant d’aller à la rencontre des électeurs qui sont les piliers de leur investiture après leur choix proposé à la candidature, mais aussi, sont seuls décideurs du suffrage universel à accorder « légitimité » aux mandants qu’ils établissent pour une bonne gouvernance. En particulier dans le contexte actuel post transition en voie de terminaison.
La Rédaction