Mardi, 18 août 2020 : grand jour dans l’histoire du Mali. La descente aux enfers impulsée par IBK a été stoppée net. Le coup de frein inattendu des militaires a revigoré les citoyens dans leur quête de bien-être et de préservation des acquis de mars 1991.
À présent, place au travail. Travail de redressement. Travail de correction. Travail de rédemption. Travail de refondation du Mali plongé dans les labyrinthes. Il urge de travailler pour sortir le pays du cul-de-sac où il se trouve, en soignant les maux qui minent l’État et la République. Chaque citoyen est désormais devant ses responsabilités. Sans complaisance, le peuple malien doit d’abord faire son autocritique pour pouvoir se remettre en question car toutes les composantes de la société malienne sont comptables de la situation que traverse le pays. Nous devons, sans tarder, aider les patriotes à mettre en place un organe de transition civil qui va décider des actions prioritaires.
Parmi celles-ci, il y a l’école, la sécurité des personnes et des biens, la défense nationale, le recouvrement de l’intégrité du territoire national, la récupération de tous les biens dont l’État a été spolié, la justice, la production, la gestion égale et égalitaire de l’État.
Et il ne faut pas oublier, encore moins banaliser, le nécessaire réarmement moral à tous les niveaux. C’est sans doute le déficit moral chez les gouvernants et le déficit de l’exigence de citoyenneté qui sont beaucoup pour la malgouvernance qui a mis le pays en ruine. La patrie a été sérieusement abîmée, il faut la soigner. Chacun au boulot, c’est le prix de notre bonheur.
C H Sylla
Source: Journal l’Aube-Mali