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FMOS/USTTB : Les précisions de l’administration sur la situation des 26 étudiants défendus par l’AEEM

Courant semaine écoulée, le vice-doyen de la Faculté de médecine et d’odontostomatologie (FMOS), Pr. Ousmane Faye a reçu notre équipe de rédaction. Il s’agissait d’informer l’opinion nationale et internationale sur la situation des 26 étudiants dont le passage en 2e année de médecine est réclamé par le comité AEEM. A l’analyse des propos du vice-doyen, l’AEEM fera mieux de baisser la garde, au risque de mettre en péril l’année universitaire 2017-2018.

Dès l’entame, le vice-doyen a tenu à préciser que l’AEEM ne dispose d’aucune preuve qui sous-entend que les 26 étudiants de la 1re année médecine dont 15 Maliens et 11 étrangers doivent être admissibles en classe supérieure. “Une décision de passage n’est valable qu’à travers une décision administrative”, introduira-t-il, ajoutant que l’administration bien qu’étant sensible à la situation, ne pourra pas accepter les étudiants en questions en 2e année de médecine.

Aux dires du n°2 de la FMOS, pour mettre en œuvre leur plan, les responsables de l’AEEM sont passés par plusieurs chemins. “Pour commencer, ils sont venus vers moi, le jeudi 4 mars 2018 pour dire qu’ils ont besoin de la décision de passage pour le rectorat dans le cadre du traitement des bourses. Ensuite, ils sont venus me dire qu’il y a 26 étudiants qui doivent être ajoutés au quota du numerus clausus. Connaissant les règles fixant le quota du numerus, j’ai naturellement dit que cela était impossible. Ils sont venus plus tard me dire que le président du jury Ibrahima I. Maïga était consentant pour l’admission des étudiants en question. J’ai effectivement dit que si le président n’avait pas de problème, que je n’en avais pas aussi. Mais juste après leur départ quand j’ai interrogé le président Maïga, il a dit que c’est du mensonge. Mieux, le président Maïga a dit qu’en tant qu’ancien dirigeant du décanat, qu’il ne pouvait jamais accepter une telle proposition. Aussitôt, nous avons pris le soin d’expliquer la situation à l’AEEM, qui a menacé de faire tout ce qui est de son pouvoir pour que les 26 étudiants soient admissibles. Ils sont allés voir le doyen Seydou Doumbia pour tenir les mêmes propos. Ce dernier aussi a dit qu’il n’était pas question de modifier le quota du numerus”, a développé le vice-doyen. Et de dire que l’administration n’a absolument rien contre les étudiants mais que les règles du jeu doivent être forcément respectées pour la bonne marche des choses.

Selon le vice-doyen, Faye, aucun membre de l’administration n’a de lien particulier avec les 26 étudiants en question. “Nous n’avons jamais autorisé qui que ce soit à aller suivre les cours en 2e année de médecine”, a-t-il dit avec insistance. Tout en précisant que tout a été fait pour fournir des résultats crédibles avec des fiches sécurisées par des codes-barres.

“Le propre enfant du président du jury a été retenu deux années consécutives par le numerus. Cela n’est-il pas suffisant comme preuve pour que ceux qui pensent qu’on peut tricher comprennent définitivement que cela n’est pas possible. Nous avons fait le choix d’aller vers l’excellence et cela nécessite des sacrifices que nous consentons en travaillant dur nuit et jour. Nos étudiants doivent savoir et comprendre que tout ce que nous faisons c’est pour eux. L’harmonisation des curricula qui ouvriront nos médecins à d’autres horizons et vice-versa est une innovation majeure en cours. Cela exige de notre Faculté à maintenir le cap de l’excellence qu’elle a toujours prônée”, dira le vice-doyen.

Aussi, il a témoigné avoir accompagné deux promotions de médecins maliens au Cames qui se sont distingués parmi les plus brillants de la sous-région en arrachant toutes les premières places devant certains pays voisins considérés comme les meilleurs.

Pour finir, le doyen a invité les leaders de l’AEEM à mettre fin à la grève et à reprendre le chemin des classes pour le grand bonheur de l’ensemble des étudiants de médecine et d’odontostomatologie et ceux de la Faculté de pharmacie qui se trouvent par ricochet victime de la situation.

“Après un concours, accepter sous contrainte de faire passer des étudiants est assez grave et fera perdre à notre Faculté sa crédibilité. Aussi, notre diplôme n’aura plus de valeur. Pourtant, le Mali est engagé dans Tening Africa, un système d’accréditation qui donnera aux diplômes de la sous-région la même valeur. Dieu merci, nos diplômes sont reconnus partout dans le monde et nous ne ménageront aucun effort pour maintenir ce cap”, a-t-il laissé entendre.

En guise de précision par rapport aux omis et aux doublons, M. Konaté dira qu’il s’agit uniquement du cas de deux jumeaux Alassane et Alfousseyni. A l’en croire, le nom de l’étudiant Alfousseyni qui devait être admissible a été omis lors de la saisie et Alassane s’est répété 2 fois dont une fois avec le numéro matricule de Alfousseyni.

Pour ce qui concerne le relevé des notes, il a affirmé que le décanat a reçu plus de 200 demandes de relevés de notes. Il s’agit pour la plupart des étudiants qui souhaitent partir poursuivre les études ailleurs. “Effectivement, sur un des relevés, j’ai fait une erreur au lieu de 7 j’ai mis 9 dans une colonne qui n’était pas la bonne. C’est ce qui explique la situation de l’étudiant camerounais qui d’ailleurs a été très vite contacté pour l’expliquer la situation”.

En tout cas, la situation semble préoccupante car les professeurs ont décidé de suspendre les activités pédagogiques tant que durera la grève des étudiants. Ni de soutenance de thèse, ni de délivrance de diplôme… Et même pas de stage dans les hôpitaux.

Drissa Kantao

Le Confident

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