Pour créer une école privée, il est exigé aux promoteurs de disposer d’un compte bancaire assez fourni afin de pouvoir faire face aux charges de l’établissement. Mais cette disposition n’est point observée et on continue de créer des écoles à profusion. Et même quelques fois des hangars sont utilisés en guise de classes comme à Sébénicoro et Kanadjiguila.
Quant aux promoteurs, ce ne sont que des commerçants, des hommes d’affaire qui n’ont aucune notion de l’enseignement et de l’école. On crée pour créer, pour se faire les poches car le secteur est juteux.
Les élèves, eux, évoluent dans un environnement malsain et ne sont nullement rappelés à l’ordre, encore moins sanctionnés, de crainte de perdre de l’argent en cas de renvoie. Comme ce fut le cas un établissement de la place où un élève a menacé de mort l’enseignant. Et le directeur, fermant les yeux a tout simplement demandé pardon à l’enseignant en question. Parce que le dit élève avait quatre frères et sœurs inscrit dans cette même école. Et renvoyer un élément équivalait au retrait des quatre autres.
Et cela est fréquent dans ces établissements qui ne sont qu’écoles de nom. Dans cette situation, le plus grave est le recrutement des enseignants. Des gens qui, en général, n’ont jamais enseigné et n’ayant aucune notion en matière de pédagogie. Comment peut-on confier l’éducation de son enfant à de tels individus ?
On dit que l’éducation est le socle du développement. Dans ces conditions où va le Mali avec cette éducation désastreuse ? Car la génération future, mal formée, ne pourra guère relever le défi et servir comme il faut.
Mais à l’analyse, il apparait clairement que la faute incombe à l’état qui feint d’ignorer la situation. Alors qu’aucun critère pour la création d’une école n’est respecté sur le territoire.
A quoi bon donc de pendre des dispositions si elles sont bafouées et foulées au pied ?
Il va falloir nettoyer à toutes les étagères en menant un contrôle rigoureux au niveau de l’éducation afin d’assainir le milieu scolaire. Et fermer toutes ces écoles qui ont pignon sur rue et qui sont loin d’être en règle. Il y va de l’avenir du pays.
Ben Diakité Ladji de Balzac