Le témoignage d’un ancien employé de l’intermédiaire libyen accréditerait la thèse d’« une machination » visant à « tuer Sarkozy », selon le JDD.
Et si l’affaire du financement libyen présumé de la campagne présidentielle de 2007 de Nicolas Sarkozy n’était qu’« une machination » ? C’est la thèse avancée, ce dimanche par le JDD, qui affirme avoir recueilli de nouveaux éléments. Dont le récit d’un potentiel témoin, El- Mahfoud Ladib, qui dit se tenir, par l’intermédiaire de son avocat, Jacky Attias, « à la disposition de la justice ».
Cet ancien patron d’une petite PME d’import-export a travaillé huit mois au côté de Ziad Takieddine comme homme à tout faire : assistant, chauffeur ou encore convoyeur et pourvoyeur de fonds. Et il affirme, dans les colonnes du JDD, avoir vu un jour chez Ziad Takieddine le dossier contenant la note des services libyens publiée par Mediapart qui a lancé le scandale. « Il y découvre cinq feuillets à en-tête du gouvernement libyen, dont un vierge et un autre qui cite le nom de Nicolas Sarkozy », écrit le journal.
Un « faux » brûlé par Takieddine sous ses yeux
Un « faux » qui aurait été brûlé sous ses yeux par l’intermédiaire libyen en personne, peu de temps après la publication sur le site d’information d’Edwy Plenel. Enfin, le 6 mai 2012, jour du second tour de la présidentielle emporté par François Hollande, Ladib aurait vu son patron se féliciter d’avoir « tué Sarkozy ».
Sollicités par le JDD, les auteurs de l’article de Mediapart,, Fabrice Arfi et Karl Laske, ont répondu que « Ziad Takieddine [était] totalement étranger à [leur] enquête ayant abouti à l’obtention de [la] note [publiée par leurs soins], récupérée auprès des meilleures sources libyennes ».
Ils ont rappelé que la plainte « pour faux et usage de faux » déposée par Nicolas Sarkozy s’était soldée par un non-lieu. « Par trois fois, Mediapart a gagné », ont-ils martelé.
Source: leparisien.fr