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Financement de Yeelenk£n£ ou bibliothèques communautaires : Le projet USAID/Mali Sira à la recherche de partenaires

Le Projet USAID/Mali Sira « Le chemin de la lecture » a organisé le 19 avril dernier au siège du Conseil national du Patronat du Mali une rencontre sur le partenariat public-privé. Il s’agit de convaincre les différents partenaires à s’investir dans le financement de Yeelenk£n£ ou bibliothèques communautaires.

Les travaux présidés par la Directrice par intérim du bureau de l’USAID Education, Mme Shannan Taylor, ont vu la participation de plusieurs départements ministériels, des élus locaux, des ONG, etc. Selon Mme Shannan Taylor, Sira est un projet de 30 milliards de FCFA financé par le gouvernement américain à travers l’USAID en étroite collaboration avec le gouvernement malien. Il s’agit, a-t-elle affirmé, d’améliorer les résultats en lecture des élèves dans les classes de première et deuxième années des régions de Koulikoro, Sikasso, Ségou et le district de Bamako. A en croire Mme Shannan Taylor, la lecture est fondamentale pour tout apprentissage. « L’objectif de Sira est que tous les enfants touchés par le projet soient capables de lire et d’écrire avant de quitter la 2ème année », a-t-elle précisé.

Youssouf Haïdara a présenté le projet Sira dans le contexte de l’éducation au Mali. D’une  durée de cinq (5) ans, le projet couvre dix (10) académies d’enseignement, 56 centres d’animation pédagogique, 4 000 écoles publiques et communautaires, 300 000 élèves et 7 500 enseignants. Il a expliqué que le projet est basé sur trois volets qui sont pédagogique, institutionnel et de  participation communautaire. Avec des chiffres à l’appui, Youssouf Haïdara a démontré à l’assistance que le projet Sira a produit des résultats probants dans le cadre de l’amélioration de l’apprentissage de la lecture. Pour appuyer les explications ainsi fournies, un film a été projeté sur le projet USAID Mali-Sira avec des témoignages de responsables d’établissements scolaires et d’enseignants. Le film montre aussi des élèves en séance d’apprentissage dans plusieurs localités.

L’honneur est revenu à la Directrice du Projet Sira, Mme Thelma Khelghati, de présenter Yeelenk£n£ ou bibliothèques communautaires.

A en croire Mme Thelma Khelghati,  Yeelenk£n£ est un espace aménagé au niveau commun pour mettre à la disposition des enfants des livrets et autres matériels de lecture et pour conduire des activités en appui à l’apprentissage de la lecture. Animé par les volontaires locaux identifiés par la communauté et formés par le projet, cet espace vise à créer un environnement lettré au niveau communautaire et susciter le goût de la lecture chez les enfants. « Nous cherchons des financements pour la mise en place de 1000 Yeelenk£n£ en 2018, 1000 en 2019 et 1000 en 2020. Le prix unitaire d’un Yeelenk£n£ est de 350 000 FCFA », a lancé Mme Thelma Khelghati.

Quelques participants ont pris la parole pour saluer cette initiative avant de poser des questions de compréhension. L’honorable Fomba Fatoumata Niambali, députée élue à San, s’est dite très émerveillée par les résultats obtenus par le projet. « Je suis émerveillée. Je vous encourage pour ce que vous faites pour le pays. L’Etat doit accompagner ainsi que les partenaires. Je m’engage à acheter deux Yeelenk£n£ », a-t-elle affirmé. La Directrice de la Cité des Enfants, Mme Amina Cissé, a souhaité que le projet s’étende à d’autres régions du pays. Pour sa part, Abdoulaye Ky, Directeur du projet « Former » a sollicité un renforcement de synergie avec Sira dans le domaine de la formation des enseignants. Ogobara Domba, 2ème adjoint au maire de la commune rurale de Baya a félicité l’USAID pour cette initiative avant de s’engager à prendre en charge un Yeelenk£n£.

Dans son intervention de clôture, Mme Thelma Khelghati a insisté sur l’importance des enfants dans le devenir d’une nation. Selon elle, les enfants constituent l’avenir d’un pays. « Ce qui est investi dans les enfants n’est jamais perdu », a-t-elle fait savoir.

Cette rencontre ‘’Partenariat public-privé’’ a permis aux participants de mieux connaître le Projet Sira mais aussi l’importance de la langue nationale dans l’apprentissage des enfants.

Drissa Togola

 

Source: lechallenger

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