La Banque Nationale de Développement Agricole (BNDA) était présente au salon international de l’Industrie du Mali. Nous avons posé quelques questions son Directeur des Grandes Entreprises et des Institutionnels, Hamadoun O Bocoum. Il nous a fait savoir que la « Banque Verte » participe au développement de l’industrie malienne.
Le Challenger : M. le Directeur des Grandes Entreprises et des Institutionnels, quel est l’apport de la BNDA dans le secteur industriel au Mali ?
Hamadoun O Bocoum : Pour nous, le secteur industriel est le moteur de développement d’un pays. Tous les pays qui prétendent à l’émergence, cherchent à augmenter leur produit intérieur à travers ce secteur que représente l’activité industrielle. Dans ce cadre, la BNDA est une actrice importante. Nous finançons tout type de sociétés industrielles. Quand je dis tout type de sociétés industrielles, il faut quand même que les sociétés en question respectent certaines de nos conditions, qui ne sont pas assez contraignantes. Mais, il y a ce que l’on appelle la responsabilité sociétale et environnementale qui nous tient à cœur.
Qu’est-ce que nous entendons par ce concept ?
C’est que les sociétés que nous finançons, nous devrions être sûrs qu’elles respectent ces politiques. Ça n’est pas quelle que chose qui est liée à la BNDA mais c’est environnemental et sociétal. Par exemple, une société qui fait travailler les enfants, naturellement vous voyez l’image qu’elle donne. Ou une société qui fait des produits chimiques, c’est nocif pour la santé des populations ou des produits qui détériorent l’environnement. Nous attachons de l’importance à ces aspects. Mais nous n’avons pas d’exception de financement. Nous sommes présents dans tout le sous-secteur de l’industrie.
Comment les sociétés industrielles peuvent obtenir les crédits ? Est-ce que vous avez la latitude de les encadrer dans l’élaboration de leur projet ?
A la BNDA, généralement c’est le projet en question. Souvent, il y a des sociétés qui se plaignent que les garanties exigées par les banques sont compliquées. Nous à la BNDA, nous regardons ce que l’on appelle le Business plan, le projet. S’il est bancable, nous le finançons. Mais s’il ne respecte pas nos conditions, nous faisons des suggestions. La banque, ce n’est pas seulement le financement. C’est aussi des Conseils. Ce rôle de conseiller, nous le faisons avec les sociétés. Si le business plan n’est pas conforme avec nos conditions, nous prodiguons des conseils.
A la BNDA, avez-vous une limite de financement ?
Nous n’avons pas de limite de financement. Mais nous exigeons l’apport personnel. Il ne représente que 30 % du montant en moyenne. Et la banque prend en charge les 70%. Notamment si vous amenez un projet d’un milliard, il faut que vous mettiez la main dans la poche.
Propos recueillis par Gaoussou Madani Traoré
Source: lechallenger