Les militants de ‘’Yèrèwolo Débout sur les remparts’’ ont tenu, ce mercredi 1er janvier 2020, une conférence de presse à la Bourse du travail. Ladite conférence était animée par Siriiki Kouyaté, Adama Ben Diarra, Djibril Diallo, et Mohamed Ag Ibrahim. Le but de cette cérémonie était d’appeler à une mobilisation patriotique, le vendredi 10 janvier, pour exiger le départ de la France et ses forces du Mali.
La politique africaine de la France au Mali fait encore parler d’elle ! Il n’en sera certainement plus question à partir de ce vendredi 10 janvier 2020. Date à laquelle, les militants de ‘’Yèrèwolo Débout sur les remparts’’ jurent d’exiger le départ de la France du sol malien.
Composé de plusieurs regroupements et associations, le mouvement ‘’Yèrèwolo Débout sur les remparts’’ dénonce la politique africaine de la France. Une politique qui, selon leur vision, est née de la volonté manifeste des autorités françaises de « pérenniser le colonialisme » jusqu’à la fin des temps des colonies.
Rappelant cette déclaration, datant de janvier 1944 à Brazzaville, du général de Gaulle, ancien président de la République française, dans laquelle il est indiqué : « Pour les territoires coloniaux, il ne saurait être question de self gouvernement, même dans un avenir lointain et la France poursuivra cette politique de refus avec détermination », les militants de ce mouvement ‘’Yèrèwolo Débout sur les remparts’’ disent comprendre les raisons de la crise malienne.
Tous les problèmes du Mali et même de l’Afrique en général sont ainsi cautionnés sous le nom de la France par les militants de ce mouvement « patriotique ». « Pendant que nous sommes plongés dans des guerres civiles et les pires massacres sans précédent, l’Europe a pour seul souci : cette migration qu’elle provoque par ses politiques et ses pratiques en Afrique », nous confient les conférenciers. Cette crise protéiforme que subit le peuple malien émane de la responsabilité de la France.
Pour mieux appuyer leurs propos contre la France et sa politique en Afrique notamment au Mali, ‘’Yèrèwolo Débout sur les remparts’’ rappelle les affirmations de Jean-François Bayart, directeur de recherche au CNRS (Centre national de la recherche scientifique), au sujet de l’effondrement du Mali : « La France a une part de responsabilité dans l’effondrement de l’État malien. En 1980, elle a soutenu des programmes d’ajustement structurel d’inspiration néolibérale qui ont détruit l’école et la santé en ouvrant une voie royale aux institutions islamiques de substitution. Elle a endossé la libéralisation de la filière coton voulue par la Banque mondiale, en accélérant l’exode rural et l’immigration, tout en bloquant ladite filière … »
S’appuyant sur toutes ces affirmations, qui constituent pour eux des preuves, et les faits qui se déroulent dans le pays, notamment la crise sécuritaire, les militants de ‘’Yèrèwolo Débout sur les remparts’’ annoncent le 10 janvier 2019 comme date qui marquera « le refus définitif du colonialisme français » dans le sahel. À cette date, des milliers de personnes vivant avec des cœurs meurtris exigeront le départ de la France et ses troupes. La méthode qui sera utilisée pour ce faire n’a pas été l’objet de leur communication.
La rencontre de Pau, en France, n’a pas manqué d’être évoquée par les militants de ‘’Yèrèwolo Débout sur les remparts ‘’. Ils préviennent les dirigeants du Sahel contre l’adoption de toute décision « lâche » ou du moins contraire à la volonté du peuple.
Mamadou Diarra
Source : LE PAYS