C’est à la faveur d’une conférence de presse, tenue hier jeudi 23 janvier, à la Maison de la presse, que les membres de la Coordination des Associations et ONG Féminines du Mali (CAFO) ont annoncé la reprise des activités de l’organisation après trois années. Car, la Cour Suprême a rétabli Dembélé Ouleymatou dans ses droits de présidente de la CAFO.
Elles étaient une centaine de femmes représentantes des régions, cercles du Mali, des communes du district de Bamako ainsi que les organisations affiliées à prendre part à cette rencontre pour réclamer l’union de toutes les femmes du Mali autour d’une seule organisation faîtière des femmes du Mali qui est la CAFO.
En effet, depuis 3 ans la CAFO subissait des turbulences en raison de la contestation du leadership à l’interne de l’organisation. Cette contestation est à l’origine du tiraillement qui a conduit à la séparation de ses membres. La Cour Suprême a tranché l’affaire et a reconnu le Bureau Exécutif National (BEN/ CAFO) mis en place par l’Assemblée Générale Nationale Extraordinaire de la Coordination des Associations et ONG Féminines du Mali. » J’ai désormais la lourde charge de diriger et de représenter, au nom de l’ensemble des femmes du Mali, la CAFO. Cette décision a été rendue par la Cour Suprême du Mali, dans les résolutions de l’arrêt N° 57 du 16 janvier 2019 de la Cour d’Appel « . A informé Dembélé Ouleymatou Sow, la nouvelle présidente de la CAFO.
A l’entendre il y a désormais un seul bureau reconnu par l’État. Aussi, elle a interpellé donc les membres du bureau sortant à enterrer la hache de guerre et à s’unir pour que l’organisation faitière des femmes puisse retrouver son lustre d’antan et aussi soutenir le pays dans ses efforts de développement socioéconomique.
Pour sa part, la représentante de la CAFO de Ménaka, et représentante des régions de Kidal et de Gao, Maïga Adeï Maïga, a réaffirmé son souhait que toutes les femmes du Mali travaillent et s’unissent derrière le bureau reconnu par la justice pour atteindre les objectifs qu’elles se sont assignées.
» Les femmes ont été longtemps divisées en raison de cette querelle au sein de la Cafo. Les pouvoirs de l’association étant donc conférés à Dembélé Ouleymatou Sow, « nous l’encourageons dans sa nouvelle mission d’autant plus qu’elle a toujours œuvré pour l’union et la cohésion de toutes les régions du Mali « , a-t-elle dit. Avant d’inviter les uns et autres à se joindre à elles pour faire de la CAFO un cadre idéal de l’expression plurielle et libre de leurs opinions. Mais surtout une institution qui se chargera, à n’en pas douter, de les représenter valablement et dignement partout où besoin sera, a-t-elle conclu.
Aminata KEBE, Stagiaire
Source : l’Indépendant