Le Tribunal arbitral du sport (TAS) a maintenu hier la suspension de six ans de toute activité liée au football frappant l’ex-président de la FIFA Joseph Blatter, a annoncé le porte-parole de ce dernier, qui contestait cette sanction. Contraint à la démission alors qu’un scandale de corruption sans précédent secouait son instance, Blatter avait été suspendu en décembre 2015 par la justice interne de la FIFA à la suite d’un paiement controversé de 1,8 million d’euros (environ 786 millions de F cfa) à Michel Platini, ex-président de l’UEFA, également suspendu.
Les deux hommes avaient été suspendus 8 ans par la FIFA, peine réduite à six ans en appel devant la FIFA. La suspension de Platini a elle été réduite à 4 ans par le TAS, plus haute juridiction sportive, en mai dernier. Pas celle de Blatter: le TAS fait donc une distinction nette entre les deux hommes. Blatter avait été sanctionné par la justice interne de la FIFA pour « abus de position, gestion déloyale et conflit d’intérêt » pour ce fameux versement de 2011 « sans base légale dans le contrat signé par les deux parties le 25 août 1999 ». A l’instar de Platini qui a saisi le tribunal fédéral le 19 octobre pour contester sa suspension, Sepp Blatter peut encore en théorie saisir ce même tribunal fédéral qui siège à Lausanne.
Mais, dans un communiqué envoyé à l’AFP, Blatter n’en dit pas un mot : « Je prends acte du verdict rendu par le Tribunal arbitral international du sport. Étant donné le déroulement du procès, il ne fallait pas s’attendre à une autre sentence. Avant tout, j’ai appris qu’au sport, on peut gagner, mais qu’on peut aussi perdre ». Une décision du tribunal fédéral concernant Michel Platini est attendue autour de « février-mars » prochain, selon une source judiciaire.