Président de la CAF, Issa Hayatou a été officiellement confirmé dans les fonctions de « vice-président senior » de la FIFA lors du dernier congrès du comité exécutif de l’instance. Le Camerounais est numéro 2 du foot mondial derrière Sepp Blatter. Une désignation logique au vu du soutien indéfectible des fédérations du continent au Suisse.
Dans le genre promotion, Issa Hayatou s’en sort plutôt pas mal. L’information est un peu passée à la trappe, mais le Camerounais, président de la CAF, a officiellement été nommé « vice-président sénior » de la FIFA, autrement dit numéro deux, lors de la 3e session annuelle du comité exécutif de l’instance dirigeante du ballon rond, qui se tenait le 26 septembre à Zurich. Sur le site de la FIFA, Issa Hayatou trône donc en deuxième position, juste en dessous de Sepp Blatter, qu’il remplacerait au cas où le Suisse aurait un empêchement d’ici la fin de son mandat en 2015. La promotion était dans l’air du temps depuis juillet et la mort du controversé Julio Grondona, ancien numéro deux, mais elle n’a donc été officialisée que récemment. Cette belle récompense n’a rien de surprenant pour Issa Hayatou. Même s’il a tenté de se présenter contre Blatter pour le poste de président en 2002, récoltant une veste mémorable, le Camerounais compte parmi les plus fidèles appuis du Suisse. Il n’oublie pas que Blatter l’a soutenu lors de sa réélection controversée à la tête de la CAF en mars 2013. Et Issa Hayatou lui le rend bien. Fin septembre, la CAF a publié un communiqué indiquant aux présidents de ses fédérations-membres de voter en faveur de Blatter qui briguera un 5e mandat à la tête de la FIFA en mai prochain. Ne dit-on pas que les bons comptes font les bons amis ?
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Fédération nigériane de football : UNE CRISE CHASSE L’AUTRE
Amaju Pinnick a été élu président de la Fédération nigériane de football (NFF) mardi au terme d’un processus qui devrait marquer la sortie de crise pour une instance longtemps menacée de suspension par la FIFA. Problème : le scrutin s’est une fois encore déroulé dans des conditions houleuses… Sortie de crise ou retour en arrière ? Ces derniers mois, on ne sait jamais à quoi s’attendre avec la Fédération nigériane de football (NFF). Mardi à Warri, Amaju Pinnick a été élu président de l’instance par 32 voix sur 44 au second tour, devant Dominic Iorfa (8) et Taiwo Ogunjobi (4). En théorie, la NFF vient donc d’achever la dernière étape fixée par la FIFA pour sortir de l’impasse empruntée ces derniers mois. Après la Coupe du monde, accusé de corruption, le président sortant Aminu Maigari avait été démis de ses fonctions par le gouvernement, provoquant les foudres de la FIFA, à l’affût de toute ingérence. La décision avait valu quelques jours de suspension à la NFF. Bis repetita dans les premiers jours de septembre. Elu président dans des conditions houleuses, alors qu’Aminu Maigari était placé en détention, Chris Giwa avait dû abandonner son postesous peine de voir la NFF suspendue et les Super Eagles exclus des éliminatoires de la CAN 2015. Le siège de président libre, de nouvelles élections devaient avoir lieu pour achever le retour à la normale. Mais, mardi, le scrutin s’est une fois encore déroulé dans des circonstances controversées. Favori avant l’élection, l’homme d‘affaires Shehu Dikko s’est retiré au dernier moment. Certains affirment qu’il a été empêché de se présenter par la force. Dans le même temps, l’organisateur du vote, Samson Ebomhe, a été arrêté par les forces de l’ordre avant l’élection. Il semble donc que le gouvernement nigérian ait une nouvelle fois tenté de s’ingérer dans les affaires de la NFF… Si la FIFA adopte cette grille de lecture et conteste l’élection de Pinnick, également président des Warri Wolves, une nouvelle suspension de la Fédération nigériane est à craindre. Le tout à moins de dix jours de la double confrontation qui doit opposer les Super Eagles au Soudan lors des 3e et 4e journées des éliminatoires de la CAN 2015. Deux rencontres déjà décisives…
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Italie : l’arbitre Rocchi mis au repos
Gianluca Rocchi, l’arbitre ayant officié lors de la victoire de la Juventus sur l’AS Rome (3-2) après trois penalties et une pluie de cartons, va être mis au repos jusqu’à novembre. Selon l’édition de mardi du quotidien sportif la Gazzetta dello Sport, qui cite l’Association des arbitres italiens (AIA), « les joueurs sur le terrain se sont montrés très irrespectueux ». « On ne voit pas ça du tout dans le reste de l’Europe, où les joueurs acceptent les décisions de l’arbitre. C’est absolument inacceptable », a ajouté l’AIA. Ce temps de repos devrait permettre que les choses se tassent, détracteurs et défenseurs de l’arbitrage de M. Rocchi continuant à s’opposer, jusqu’aux bancs de l’Assemblée, deux jours après la rencontre. « Les joueurs n’ont pas été d’une grande aide (dimanche, ndlr) mais j’ai la conscience tranquille », a déclaré l’arbitre. A l’issue de la rencontre de dimanche, qui a vu la victoire de la « Vieille Dame » (3-2), désormais seule en tête du classement de la Serie A devant l’AS Rome, l’éternel débat sur l’arbitrage en Italie et les accusations de favoritisme envers la Juve ont repris. La Gazzetta dello Sport titrait lundi « Rocchi Horror picture show » et le Corriere dello Sport dénonçait pour sa part un « Championnat faussé ». La commission de discipline de la Ligue professionnelle a quant à elle sévi lundi: 30 000 euros d’amende (environ 19,6 millions de Fcfa) pour la Juve et 20 000 euros (environ 13 millions de Fcfa) pour l’AS Rome pour des débordements de supporters, ainsi que 5 000 euros (environ 3,2 millions de Fcfa) pour Rudi Garcia, l’entraîneur français de la Louve, expulsé pendant la rencontre pour avoir contesté les décisions de l’arbitre. Privée de ses titres de 2005 et 2006 et reléguée en Serie B après le scandale des matches truqués du « Calciopoli » il y a huit ans, la Juventus Turin ne parvient pas à se défaire d’un soupçon de favoritisme arbitral. « La Juventus devrait avoir un championnat juste pour elle parce qu’elle réussit toujours à gagner », a déclaré le capitaine romain, Francesco Totti, après la rencontre. Amer, il a assuré que la Roma continuerait à lutter pour le titre. « Mais cela ne changera rien, nous finirons toujours deuxièmes. Aucun des trois buts de la Juve n’était valide ». Des propos « inacceptables » pour le directeur sportif de la « Vieille Dame » aux 30 titres de championnat, Beppe Marotta : »Chaque année, on pointe la Juventus du doigt à cause d’épisodes peu clairs, mais je crois qu’en réalité, et sur la durée de la saison, ces épisodes s’équilibrent. » « Nos trois derniers titres ont été remportés au mérite », a-t-il insisté. « Nous avons été forts, nous n’avons rien lâché, et encore une fois, je le répète mais en Italie, c’est la Juve la plus forte », a lui aussi insisté Leonardo Bonucci. Mais l’entraîneur de la Roma, Rudi Garcia, qui avait semblé temporiser dimanche soir tout en ironisant sur le fait que la surface de réparation était plus grande au Juventus Stadium qu’ailleurs, a relancé le débat lundi matin. « A tête reposée, ce match fait vraiment mal au football italien ! », a-t-il estimé sur Twitter.
SOURCE / ESSOR