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FIFA : ISSA HAYATOU AUX COMMANDES D’UN NAVIRE A LA DERIVE

«Je vais tout faire pour être à la hauteur». Sur l’antenne de RFI, Issa Hayatou, a pris un ton grave, jeudi dernier, alors qu’il venait d’être nommé président intérimaire de la Fédération internationale de football (FIFA). A 69 ans, le Camerounais se voit temporairement confier les commandes d’un navire à la dérive à la suite de la suspension provisoire de 90 jours de son amiral suisse Joseph «Sepp» Blatter, 79 ans et en poste depuis 1998.

Issa-Hayatou«Toute personne qui déconnera sera suspendue. Personne ne doit être à l’abri», a d’ailleurs lancé celui qui est vice-président de la FIFA, membre de son comité exécutif depuis 1990 et surtout puissant patron de la Confédération africaine de football (CAF) depuis 1988.
«C’est typique du système FIFA qu’un éléphant comme Hayatou prenne l’intérim», se gausse un ex-compagnon de route de Blatter. Ce dernier n’est pas le seul observateur avisé à mettre en doute la capacité du sexagénaire, doté d’une santé fragile, à conduire les réformes institutionnelles nécessaires (limite des mandats, nomination des membres du comité exécutif) d’ici au congrès électif extraordinaire de l’organisation mondiale, prévu le 26 février. Un scrutin pour lequel le Camerounais ne sera pas candidat.
Un ancien opposant de Blatter-Il faut dire que le dirigeant à poigne, réélu en 2013 pour un septième mandat à la tête de la CAF, ne passe guère pour un réformateur. «La longévité d’Hayatou s’explique par son habileté tactique, assure un fin connaisseur du football africain. L’Afrique est divisée en plusieurs groupes rivaux. Hayatou a parfois eu deux, trois adversaires face à lui. Et donc les voix se sont souvent éparpillées.»
Frère de Sadou Hayatou, Premier ministre du Cameroun de 1991 à 1992, le président de la CAF est issu d’une fratrie qui descend des sultans islamisés du XVIe siècle. Successeur à la tête de la Confédération africaine de football de l’Ethiopien Ydnekatchew Tessema, il peut se targuer d’avoir permis à son continent d’obtenir cinq billets qualificatifs pour la phase finale de Coupe du monde. En 2004, l’attribution du Mondial 2010 à l’Afrique du Sud représente sans conteste l’un des plus grands succès de son règne.
«Il n’est pas issu du sérail politique, explique un ancien pilier de la FIFA. C’est l’un des rares dirigeants francophones à avoir pris la présidence de la CAF. Il a une forte personnalité. On l’entend lorsqu’il prend la parole. Il pense avant tout à l’Afrique et est moins préoccupé par des intérêts politiques. C’est l’un des membres du comité exécutif les plus indépendants.» «Son engagement en faveur du football africain et du sport en général est superbe. C’est plaisant de siéger à côté de lui», loue un ex-membre du comité exécutif de la FIFA.

source : Essor

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